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Avec une augmentation spectaculaire des cas déclarés de covid-19, l’Argentine voit arriver une nouvelle vague d’infection au moment où la vie reprenait presque normalement (comme le prouve le succès de la Feria del Libro qui s’achève aujourd’hui) et où l’hiver pointe le bout de son nez.
Un grand classique observé dans de nombreux pays, notamment ceux au climat tempéré et avec quatre saisons, depuis deux ans et quelque que dure cette pandémie.
Après un été tranquille et le retour à la normale, sans masque ni distanciel, dans les écoles un peu partout dans le pays, la population a l’impression que le cauchemar est derrière elle. Les gestes-barrière sont délaissés. Le rythme de la vaccination a baissé. Toutes les troisièmes doses nécessaires n’ont pas toutes été réalisées alors que les premiers vaccins qui ont été proposés aux Argentins n’étaient pas les plus efficaces : Sputnik-V, dont les doses n’arrivaient pas à temps faute d’une capacité de production adéquate à Moscou, et Sinopharm (puis Sinovac), les sérums chinois dont les résultats ne sont pas très satisfaisants. Or comme la quasi-totalité des pays disposant de peu de ressources financières, l’Argentine a dû accepter la « diplomatie des vaccins » de deux puissances politiques en délicatesse avec le respect des droits de l’homme. Le fait qu’à la fin du mois de février, le gouvernement argentin ait dénoncé, non sans courage, l’invasion de l’Ukraine par la Russie va sans doute entraver la livraison de vaccins autres que ceux des firmes états-uniennes.
Au cours des deux dernières semaines, le nombre de cas a été multiplié par trois par rapport à la quinzaine précédente et les chiffres de la semaine dernière à elle seule représentent le double de ceux enregistrés au cours de la précédente. L’Argentine se trouve donc à nouveau devant une courbe exponentielle (1).
L'info est traitée tout en bas La photo est consacrée au succès public de l'éclipse lunaire Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pour le moment, les pouvoirs publics n’ont pas annoncé de mesures particulières. On s’attend cette semaine à ce que certaines dispositions reviennent perturber la vie quotidienne des Argentins, surtout dans les zones les plus densément peuplées : Buenos Aires et sa banlieue, Rosario et ses environs, pour ne citer que deux d’entre elles.
On enregistre le même phénomène dans les pays limitrophes.
Pour aller plus loin :
Ajout du 17 mai 2022 :
La
ministre de la Santé,
masque noir sur le visage,
a annoncé officiellement l’arrivée de la quatrième vague sans
parler de retour de
mesures sanitaires particulières.
Elle a seulement appelé les Argentins à la
prudence.
Pour aller plus loin :
lire l’article
de Página/12
lire l’article
de Clarín
lire l’article
de La
Nación
(1) Tant en France qu’en Argentine, la pandémie nous aura au moins donné quelques notions de mathématiques qui faisaient défaut à la population générale.