vendredi 6 mai 2022

Union d’un soir à gauche contre la Cour suprême [Actu]

Pour une justice démocratique, limogeage de la cour suprême"
"Dehors, la cour"
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Hier, une grosse manifestation s’est tenue à la nuit tombée devant le siège de la Cour suprême pour exiger la mise en jugement des quatre magistrats qui la composent et qui depuis plusieurs mois ont une interprétation très contestée du rôle de leur institution.

Les quatre membres de celle-ci sont de droite et cela se voit assez bien. Trois d’entre eux ont été nommés par l’ancien président Mauricio Macri (homme d’affaire alors leader néolibéral), lui-même actuellement impliqué dans plusieurs scandales politico-économiques qui sentent vraiment très mauvais. Ce chiffre de quatre n’a rien de constitutionnel. La Cour a été plus densément peuplée. Pour le moment, c’est la paralysie de la majorité qui empêche le président de nommer au moins la (ou le) remplaçante de la juge qui a démissionné en décembre. Par ailleurs, des nominations supplémentaires sont encore possibles. Il est d’ailleurs question de fixer par la loi un plus grand nombre de membres pour cet organe supérieur du système judiciaire, d’autant que la pratique a élargi ses compétences à un travail de super-cour de Cassation et non plus seulement d’une cour jugeant de la constitutionnalité des lois et des jugements.

Clarín est plus discret : l'info est dans la colonne de droite
au milieu
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Quinze organisations appelaient à cette manifestation, tous secteurs confondus : syndicats, partis politiques (de gauche), associations militantes des droits de l’Homme. Pour un soir, la gauche, aujourd’hui terriblement divisée alors même qu’elle est au gouvernement, a fait taire ses différends pour crier les mêmes slogans franchement hostiles.

Encore plus discret !
Ici, c'est tout en haut (à droite aussi),
avec cette photo du président de la Cour suprême
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Página/12, qui soutient les manifestants, La Prensa (droite catholique réactionnaire) et Clarín (tabloïd de droite), qui les combattent, ont mis l’affaire à leur une. La Nación (droite capitaliste) n’en parle même pas ni sur son site ni dans son édition imprimée !

© Denise Anne Clavilier

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