"Nous allons remonter la pente", dit le gros titre Remarquez le flacon de gel hydroalcoolique sur la table |
Hier, le président Alberto Fernández, flanqué des deux chefs
d’exécutifs locaux, le chef du gouvernement de la Ville Autonome
de Buenos Aires, le néo-libéral Horacio Rodríguez Larreta (qui
semble revenir dans une loyauté sans faille), et le gouverneur de la
Province de Buenos Aires, le péroniste Axel Kiciloff, a pris la
parole hier soir pour présenter la nouvelle phase du confinement qui
s’ouvre lundi jusqu’au 24 mai, veille de la fête nationale :
très peu de choses vont changer à Buenos Aires même et dans les 26
municipalités de la périphérie, qui rassemble 86,2 % des
contagions et voit les cas doubler en 18 jours au lieu de 25 dans le
reste du pays. Les autorités locales devront demander au
gouvernement fédéral une autorisation pour tout assouplissement du
régime en place. Il s’agit de protéger le système sanitaire
local qui doit être en mesure de soigner environ 25 % de la
population nationale qui est concentrée sur ce petit bout du
territoire.
Pour convaincre ses
compatriotes, le président a comparé la situation en Suède, où il
n’y a jamais eu à ce jour de confinement mais où le taux de
mortalité, certes peu élevé par rapport à la situation de
l’Europe atlantique, ce qui est aussi le cas de l’Argentine
(0,3 % des cas du sous-continent), et tout de même 14 fois plus
haut qu’en Norvège où les habitants ont été contraints de
rester chez eux, comme à peu près partout en Europe.
Dans le reste du pays,
les règles s’allègent : la plupart des entreprises vont
pouvoir rouvrir, à l’exception des bars, cafés, restaurants,
hôtels, salles de spectacle, activités sportives et touristiques,
événements tant publics que privés et centres commerciaux. Les
écoles restent fermées et l’enseignement continue par Internet et
télévisions. On envisage une rentrée scolaire et universitaire
après les vacances d’hiver en juillet.
"Des lucarnes s'ouvrent", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ce qui ne peut manquer de nous surprendre, c'est l'absence de distances physiques entre les dirigeants, derrière la table. On a vu ainsi hier Fernández et Larreta penchés ensemble sur le même rapport dans un bureau de la résidence présidentielle, à quelques centimètres l'un de l'autre.
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