Lundi, l’Argentine va commencer à lever très
doucement le confinement. Depuis quelques semaines déjà, les règles
étaient un peu moins contraignantes grâce à la mise en place de
critères épidémiques que plusieurs provinces remplissaient mais
que la ville de Buenos Aires et la province homonymes étaient loin
de respecter, or la région accueille plus du quart de la population
globale.
L’objectif
que s’était donné le gouvernement, porter à 25 jours le temps
qu’il faut pour que le nombre de contagions double, est atteint. Il
était de 3 au moment où le confinement a été rendu obligatoire.
Maintenant, il faut tenir la dragée haute à l’épidémie et ce
n’est pas un petit défi dans le pays qui s’enfonce peu à peu
dans l’hiver.
Pour
lundi, avec l’aide d’un conseil scientifique, le gouvernement met
actuellement sur pied un ensemble de paramètres pour que les
solutions concrètes à appliquer correspondent aux réalités
locales : l’Argentine est un pays fédéral (malgré une
solide tradition centralisatrice bien établie à droite).
Cette
nouvelle étape du plan sanitaire devrait améliorer un tant soit peu
la vie de 75 % des Argentins. Des secteurs d’activité vont
pouvoir reprendre le travail. Les spectacles, le sport (y compris le
football), le tourisme et la culture restent à cette heure sans
changement. Le 25 mai pourra-t-il être fêté comme à
l’accoutumée ? C’est peu probable.
Ces
annonces prudentes ont été faites par le président Alberto
Fernández au cours d’une interview radiophonique de 45 minutes,
sur Radio con vos, une jeune station fondée il y a 5 ans.
Pour
aller plus loin :
écouter
l’intervention du président sur le site Internet de Radio con vos
ou sur sa page Facebook (1)
lire
l’article de Clarín
(1)
Pour un auditeur francophone, il faut bien connaître l’espagnol
pour suivre les propos d’un seul coup : l’interview se fait
par téléphone pour cause de confinement, ce qui dégrade la qualité
sonore, et le président a, de plus, une voix parlée assez sourde,
ce qui ajoute encore une petite difficulté pour un étranger. Sans
parler du larsen intempestif lié à la connexion téléphonique.