Lors d’une conférence de presse hier soir, à
sa résidence officielle de Olivos, le président argentin, Alberto Fernández, a annoncé
un nouveau prolongement de deux semaines du confinement, qui
deviendra même plus strict à Buenos Aires et dans sa banlieue,
puisque l’épidémie y est en augmentation. Depuis longtemps, les
épidémiologistes ont annoncé que le pic serait atteint en juin et
tout indique que c’est bien ce qu’il se passe.
En
revanche, en dehors de la capitale et de sa région, les cas
d’infection sont vraiment très rares. Aussi les provinces
peuvent-elles très lentement réintroduire un peu de vie sociale.
C’est le cas à Mendoza et San Juan où les réunions familiales du
dimanche sont réapparues.
"Cela va durer le temps qu'il faut" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans
l’après-midi, le chef du gouvernement de la Ville Autonome de
Buenos Aires a fait de nouvelles annonces pour compléter les
informations de la conférence de presse présidentielle à laquelle
il a participé comme il a l’habitude de le faire, avec son
homologue de la province, pour montrer une Argentine unie.
Carte des contagions à la date du 22 mai 2020 On voit deux gros foyers, à Buenos Aires (en encadré) et à la frontière avec le Paraguay Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ce
qui va changer à Buenos Aires : après un léger
assouplissement il y a un mois, la capitale argentine resserre les
paramètres. Des commerces non essentiels vont devoir fermer à
nouveau comme onze gares ferroviaires et les déplacements vont être
restreints. Les personnes autorisées à se déplacer vont devoir
obtenir une nouvelle autorisation. Et cette marche arrière se
produit à la veille de la fête nationale qui sera marquée par des
propositions culturelles en ligne et des spécialités gastronomiques
particulières à cette occasion accessibles via des commandes et une
livraison à domicile.
"Retour des restrictions aux déplacements dans la région de Buenos Aires et dans les commerces de la capitale" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ce
régime de confinement vaut jusqu’au 7 juin. Les festivités autour
des 250 ans de Manuel Belgrano disparaissent bel et bien.
La
conférence de presse du président a donné lieu à quelques
critiques : des chiffres de comparaison internationale présentés
dans son powerpoint sont faux. L’ambassade du Chili a tenu à
rétablir la vérité sur l’épidémie dans le pays voisin, moins
alarmante qu’annoncé par le président.
Pour
aller plus loin :
lire
l’analyse de La Nación sur la réalité des chiffres.