Après plus de trois semaines de débats agités
puis de mise en œuvre laborieuse, les deux chambres ont abouti à
des accords pour que les parlementaires siègent en visioconférence
et ont réussi à surmonter les obstacles techniques.
Au
Sénat comme à la Chambre, l’opposition a pesé de tout son poids
(c’est de bonne guerre en démocratie) pour entraver le
fonctionnement de l’exécutif en retardant le plus possible de
nouvelles modalités compatibles avec les mesures sanitaires, toutes
les mesures exceptionnelles, prises par décret de besoin et
d’urgence (DNU) devant faire l’objet d’un débat et d’un vote
a posteriori au parlement sous peine de nullité. Pourtant, le
Congrès a été un foyer de contagion avant même le confinement du
pays et une salariée située tout en bas de l’échelle sociale l’a
payé de sa vie (elle avait 43 ans et habitait dans le bidonville qui
borde le quartier aisé de Retiro, la tristement célèbre Villa 31).
Photo Télam |
Une
fois l’accord obtenu, il a fallu mettre le système en place et le
tester. Ce ne fut pas une mince affaire : les premiers essais
ont révélé des difficultés nombreuses qui ont mis à l’épreuve
les informaticiens. Toutes ces défaillances semblent maintenant
surmontées.
Depuis
le début du confinement, les élus sont eux aussi confinés chez
eux, souvent dans leur circonscription alors que le trafic aérien
intérieur est très réduit comme partout ailleurs dans le monde, et
seuls siègent dans les deux enceintes législatives les chefs de
groupe et les présidents, dont les domiciles sont fixés à Buenos
Aires, pour l’un (Sergio Massa, pour la chambre basse) comme pour
l’autre (Cristina Kirchner, pour la chambre haute).
Cet
après-midi, pour la première fois en plus de 150 ans d’existence,
le Sénat d’abord, à 14h, puis la Chambre des Députés, à 18h,
vont se former au complet grâce à Zoom, pour débattre et sans
doute voter la validation de plusieurs ordonnances présidentielles
(DNU) toutes relatives à la crise sanitaire et à ses conséquences
économiques et sociales.
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