lundi 7 février 2011

Tangos d'hier et d'aujourd'hui : le programme du rendez-vous du 19 février à 18h [ici]

Plusieurs changements à noter dans l'organisation matérielle de mes Rendez-vous littéraires, Tangos d'hier et d'aujourd'hui, à l'Académie Esprit Tango, à Paris, le samedi après-midi :

Tout d'abord, le rendez-vous est désormais à 18h, il a semblé que cet horaire convenait mieux au public.
Ensuite, le dysfonctionnement qui affectait mon adresse mail dans le tout premier article de ce blog relatif à ces rencontres a été résolu et l'adresse (dactango@hotmail.fr) doit désormais fonctionner. Si ce n'est toujours pas le cas pour vous, n'hésitez pas à m'en avertir en m'envoyant un message sur l'adresse de courrier électronique du blog.
Enfin, votre participation étant intense, j'arrête de programmer 3 morceaux pour un seul rendez-vous. C'est beaucoup trop tant il est vrai qu'un seul texte, même aussi simple en apparence que Mi noche triste, se prête à la discussion parce qu'il est riche de sens caché pour nous, Européens, qui connaissons mal le contexte local et historique qui vit naître ce tout premier tango-canción en 1916..

De toute évidence, je retire des réactions des participants qu'il est possible, pour ne pas dire souhaitable, de conserver la thématique de Mi noche triste, la thématique emblématique du tango et c'est vrai pour le répertoire des années 20 et 30 (un peu moins au fur et à mesure que le temps a passé) et cette thématique c'est l'amour, qui, dans les tangos des années 20 et 30 est essentiellement un amour malheureux.

Je vous propose donc d'aller ce qui s'est passé à la génération suivante : Mi noche triste (le texte du moins) est l'oeuvre de Pascual Contursi  (1). Son fils, José María Contursi, a lui aussi été un grand poète du tango. Et il a écrit en particulier Toda mi vida, avec Aníbal Troilo (pour la musique). C'était en 1941. En réserve (de yapa, comme diraient les amis argentins, en rab), j'aurai dans mon sac Como dos extraños du même auteur et d'un autre musicien. Ce programme nous permettra de parler d'un autre grand chanteur, d'un talent équivalent à celui de Carlos Gardel, créateur de Mi noche triste, Roberto Goyeneche (2) et de quelques autres interprètes d'aujourd'hui, sans oublier le style si caractéristique de Pichuco (3).

Comme pour samedi dernier, il n'est pas nécessaire de connaître l'espagnol, ni la musique, ni la danse pour participer à ces rendez-vous. La curiosité et l'envie de découvrir suffisent largement. Danseurs et non danseurs sont autant les bienvenus. Les danseurs pour leur part pourront enchaîner sur la pratique qui a lieu dans l'autre salle, jusqu'à une heure avancée (pour le prix de 9 €, boissons à volonté comprises).

Pour des questions d'organisation, le nombre de places étant limités, il est demandé aux participants de s'inscrire à l'avance par mail auprès de moi (dactango@hotmail.fr). La participation par personne est de 15 €.

Un autre rendez-vous aura lieu le 26 février et on continuera en mars. Sans doute le thème de l'amour pourra nous occuper jusqu'à la fin mars, tant sa déclinaison est riche tout au long de l'histoire du tango, depuis 1916 jusqu'à aujourd'hui (vous en avez quelques exemples par écrit dans mes deux anthologies). Attention : il n'y a pas de rendez-vous le 12 février (faute de disponibilité de la salle).

Ajout du 16 février 2011 : suite à des questions qui m'ont été posées hier, lors de la présentation de Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, à l'Espace Tango Negro (voir mon article d'hier  à ce sujet), je tiens à préciser qu'il s'agit bien de lire et d'approfondir la lecture d'un ou deux textes pour en comprendre les secrets et les significations par ailleurs peu accessibles directement à travers notre prisme culturel français et européen et en aucun cas ni d'atelier de traduction ni d'atelier d'écriture.

(1) Je renvoie les absents au Rendez-vous de samedi dernier, 5 février, à la page de Mi noche triste dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, ed. du Jasmin (p 18).
(2) El Polaco es Gardel, disait le titre d'une émission de radio du grand journaliste uruguayen Victor Hugo Morales. Ce qui est un jeu de mot. Cela veut dire à la fois El Polaco (surnom de Roberto Goyeneche) est Gardel et El Polaco est parfait...
(3) Pichuco est l'un des surnoms les plus couramment utilisés de Aníbal Troilo.