mercredi 9 février 2011

Les 16 secrets d'un bon asado tous les mercredis avec l'édition de Clarín [Coutumes]

Le quotidien Clarín lance une série de 16 fascicules sur les secrets du bon asado, ce barbecue monstre, si traditionnel qu'il en est devenu identitaire, que les Argentins (et les Uruguayens) apprécient au plus haut point, surtout le dimanche à la belle saison.

Couverture du fascicule n° 1 (celui d'aujourd'hui)

Ces fascicules sont vendus tous les mercredis avec le journal, et un supplément de prix de 11,90 $. On peut aussi les acquérir sans l'édition du jour, au prix majoré de 16,90 $.

Toutes les viandes seront passées en revue, le boeuf (les Argentins et les Uruguayens parlent eux de carne ou de vaca, la vache), l'agneau (celui de Patagonie passe pour l'un des meilleurs du monde, ne rivalisant, dit-on, qu'avec l'agneau de prè-salé français, cocorico !, et encore, celui de Patagonie est, paraît-il, meilleur...), le porc, le poulet, les morceaux de muscle comme les abats et toute la saucissonnaille qui va avec (les chorizos et les boudins, qu'il faut avoir goûtés, c'est fameux). Même le poisson aura sa part.

Dans chaque numéro, Juan Bracelli, l'un des chefs vedettes de l'émission télévisuelle Cocineros Argentinos, dont je vous parlais en décembre au sujet d'une fête de Hanoucka organisée par l'association culturelle juive Yoktime à Palermo (voir mon article du 3 décembre 2010 à ce sujet), donnera une astuce de gourmet pour un barbecue original.

Couverture du fascicule n° 2

Les couvertures des deux premiers numéros, publiées par le journal aujourd'hui, mettent l'eau à la bouche. Remarquez la mise en scène soigneuse du numéro 1 (au dessus) : petit cours d'eau sauvage en arrière-plan, selle de cheval et chalina typique (ce tissu épais, frangé et savamment orné posé sur le tronc d'arbre) pour le côté bivouac de gauchos et bouteille de rouge (sans doute du Malbec ; avec le travers, cela s'impose) avec verre à pied pour le confort des citadins en vadrouille. L'image vient de la Buenos Aires des années 20, quand les arroyos n'étaient pas encore tous canalisés et enterrés sous les avenues périphériques et que les familles populaires allaient, l'été, passer le dimanche au bord de l'eau, en pique-niquant. Les Argentins eux aussi ont des clichés pour alimenter leur propre nostalgie d'un monde perdu (et qui n'a jamais existé comme ils l'idéalisent là-bas non plus). La publicité, là-bas comme ici, en fait un usage abondant pour vanter la soi-disant authenticité des produits alimentaires.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Clarín.