Le pouvoir législatif en Uruguay continue son travail de banalisation par la loi des formes atypiques de sexualité. Une loi qui permettra ou permettrait aux transsexuels de changer d’identité sur leurs papiers officiels est revenue mardi dernier à la Chambre des Députés en deuxième lecture après que le Sénat l’a votée mais en y apportant des amendements. La Constitution prévoit donc dans ce cas un second débat de la Chambre basse.
En pleine campagne électorale pour l'élection du président de la République au moins d'août (la gauche a de bonnes chances de l'emporter à nouveau pour le moment), le sujet était étrangement absent de la presse uruguayenne en début de semaine. Bien sûr, cela ne veut pas dire que la vie des transexuels soit paradisiaque en Uruguay. Il y a de grandes différences entre la réalité légale et la réalité morale qui se vit au jour le jour. Mais il y a bien un vaste mouvement politique actuellement en Uruguay.
Un phénomène distinct, incroyablement pervers, existe, lui, à Buenos Aires. On y observe depuis quelques années et singulièrement sous le gouvernement de Mauricio Macri, un étrange et ubuesque engagement de certains politiciens en faveur du développement du tourisme gay (très) riche (1) dans la capitale argentine, avec la construction d'un hôtel de luxe qui sera réservé aux homosexuels dans le quartier-de Puerto Madero, qui est lui-même un ghetto de riches où vivent les grandes fortunes de la bourse, de l'exportation du soja et du sport.
En savoir plus :
se reporter à mon article sur l'adoption par les couples homosexuels
lire l'article de Clarín du 14 septembre sur le débat parlementaire uruguayen.
(1) Les homosexuels pauvres, eux, sont totalement oubliés dans l'histoire. Ils peuvent rester dans leur pays, on n'a pas besoin d'eux à Buenos Aires. De toute évidence, ce secteur touristique voit la communauté homosexuelle californienne comme une énorme poule aux oeufs d'or.