Depuis
les années 1930, la ville de Buenos Aires organise, tous les
deux ans, des concours artistiques dont les premiers prix sont une modeste rente viagère pour chaque lauréat.
Depuis janvier 2010
(voir mon article du 6 février 2010), le Gouvernement de la
Ville Autonome a suspendu le règlement des rentes à une
trentaine de lauréats dont plusieurs sont aujourd'hui
octogénaires. Les concours qui ont eu lieu l'année
dernière n'ont même pas donné lieu au début
d'un paiement de la moindre mensualité aux lauréats que
le jury a pourtant informé dans les formes en temps et en
heure et le ministère de la Culture de Buenos Aires fait la
sourde oreille aux nombreuses réclamations qui ne cessent de
venir depuis plus de deux ans des secteurs concernés
(littérature, théâtre, arts plastiques, musique).
Pourtant, les montants des rentes attribuées figurent toujours
sur le budget officiel annuel de la Ville, tel qu'il a été
voté par la Legislatura, la chambre législative locale. Où va donc cet argent, s'il n'est pas distribué à ses attributaires ?
Les
artistes primés ont commencé à s'organiser. Les
lauréats 2003-2009 (Premios Municipales 2003-2009) se sont
même constitués en collectif qui s'est inscrit sur
Facebook, où il compte déjà 1600 amis.
Comme
à son habitude, Página/12 relaie dans son édition
de ce matin les réclamations des artistes et du secteur
culturel portègne, de plus en plus abandonnés par le
gouvernement Macri un an après sa réélection en
juillet 2011.
Pour
aller plus loin :