La palette de l'artiste en page d'accueil du site new-look
Le
peintre portègne Chilo Tulissi nous a quittés à
l'âge de 64 ans le 11 septembre dernier (voir mon article du 12 septembre 2012). Depuis, sa famille a refondu complètement son site Internet, dont vous aviez déjà depuis plusieurs
années le lien permanent dans la Colonne de droite de ce blog
(partie inférieure, comme pour tous les sites extérieurs).
On y trouve maintenant une plus grande représentation de ses
thématiques, avec en premier lieu ses dernières œuvres,
des tableaux de chevaux, un sujet dans lequel il s'était lancé
avec passion, en s'installant la moitié de l'année,
depuis environ trois ans, dans un petit village de la Province de
Córdoba, où il venait de finir de construire sa maison,
avec un superbe atelier plein de lumière, où il donnait
des cours payants et faisait aussi une fois la semaine un atelier
ouvert pour les gens du voisinage, ce peuple de paysans de moyenne
montagne en plein été...
Sur
ce site refondu, on trouve aussi une belle collection de tableaux de
danseurs (de tango) avec des jambes d'homme et de femme à
perte de vue (il aimait lui-même danser et fréquentait
de temps en temps les milongas de Buenos Aires, ce que je n'ai jamais
eu l'occasion de faire en sa compagnie). On y trouve aussi ses
portraits de grands artistes de tango, comme Aníbal Pichuco
Troilo, Roberto Polaco Goyeneche ou Edmundo Rivero. Il aimait les chanteurs (et côté francophone, c'était un grand admirateur de Jacques Brel). Et ses paysages.
Des vues de Buenos Aires en faux réalisme (mais il faut avoir
vu les lieux pour apprécier ce décalage subtil entre la
réalité et la vision qu'il en donne), par exemple avec ce panorama de Puerto Madero que je
découvre à l'occasion de cette refonte posthume du
site (et qui correspond si étonnamment à ce que je vous
en disais dans mon article sur les jours 8 et 9 du séjour
culturel que je propose dans cette ville), et des vues de Córdoba,
avec ses reliefs, qui font la réputation des paysages de tout
l'ouest argentin.
Vous reconnaissez Pichuco dans ses dernières années
(la cortisone, pour soigner ses articulations, avait boursouflé son visage)
La
famille, que je salue affectueusement, a ajouté une page
d'articles de presse et y a exposé les diplômes qu'il
avait obtenus, notamment sous le précédent gouvernement
de la Ville de Buenos Aires (gobierno Telerman) pour son activité
culturelle au sein de son quartier, San Cristobal, où il
vivait discrètement, dans une toute petite rue tranquille, à
100 mètres des ponts de la Autopista 25 de Mayo dont on ne
perçoit chez lui aucun écho du trafic pourtant
incessant...
Puerto Madero, vu par Chilo
Sur
la gauche de la page, son profil est toujours là, avec le sourcil broussailleux et charbonné et cette lippe retroussée que nous lui avons tous connue, et cette
pipe, magnifique, mais qui nous l'a tué... Sur la page
d'accueil, quelques images vidéos de lui, peignant, dans son
atelier de Buenos Aires, pour le peu que j'ai pu en juger, un peu
trop prise par l'émotion de revoir ainsi ses gestes si
habituels, à l'heure où j'apprends aussi la mort d'un
autre ami argentin, Rodolfo Ghezzi, qui était mon homologue à
Madrid, Académico correspondiente en España...
Pour
aller plus loin :
visiter
le site Internet de Chilo Tulissi, refondu.
Si
vous êtes membre du réseau Facebook, vous pourrez vous y
inscrire parmi ses "amis"
et entrer en contact avec ses proches qui animent cette page.