lundi 29 octobre 2012

Un nouveau site Internet pour Chilo Tulissi [à l'affiche]


La palette de l'artiste en page d'accueil du site new-look

Le peintre portègne Chilo Tulissi nous a quittés à l'âge de 64 ans le 11 septembre dernier (voir mon article du 12 septembre 2012). Depuis, sa famille a refondu complètement son site Internet, dont vous aviez déjà depuis plusieurs années le lien permanent dans la Colonne de droite de ce blog (partie inférieure, comme pour tous les sites extérieurs). On y trouve maintenant une plus grande représentation de ses thématiques, avec en premier lieu ses dernières œuvres, des tableaux de chevaux, un sujet dans lequel il s'était lancé avec passion, en s'installant la moitié de l'année, depuis environ trois ans, dans un petit village de la Province de Córdoba, où il venait de finir de construire sa maison, avec un superbe atelier plein de lumière, où il donnait des cours payants et faisait aussi une fois la semaine un atelier ouvert pour les gens du voisinage, ce peuple de paysans de moyenne montagne en plein été...


Sur ce site refondu, on trouve aussi une belle collection de tableaux de danseurs (de tango) avec des jambes d'homme et de femme à perte de vue (il aimait lui-même danser et fréquentait de temps en temps les milongas de Buenos Aires, ce que je n'ai jamais eu l'occasion de faire en sa compagnie). On y trouve aussi ses portraits de grands artistes de tango, comme Aníbal Pichuco Troilo, Roberto Polaco Goyeneche ou Edmundo Rivero. Il aimait les chanteurs (et côté francophone, c'était un grand admirateur de Jacques Brel). Et ses paysages. Des vues de Buenos Aires en faux réalisme (mais il faut avoir vu les lieux pour apprécier ce décalage subtil entre la réalité et la vision qu'il en donne), par exemple avec ce panorama de Puerto Madero que je découvre à l'occasion de cette refonte posthume du site (et qui correspond si étonnamment à ce que je vous en disais dans mon article sur les jours 8 et 9 du séjour culturel que je propose dans cette ville), et des vues de Córdoba, avec ses reliefs, qui font la réputation des paysages de tout l'ouest argentin.

Vous reconnaissez Pichuco dans ses dernières années
(la cortisone, pour soigner ses articulations, avait boursouflé son visage)

La famille, que je salue affectueusement, a ajouté une page d'articles de presse et y a exposé les diplômes qu'il avait obtenus, notamment sous le précédent gouvernement de la Ville de Buenos Aires (gobierno Telerman) pour son activité culturelle au sein de son quartier, San Cristobal, où il vivait discrètement, dans une toute petite rue tranquille, à 100 mètres des ponts de la Autopista 25 de Mayo dont on ne perçoit chez lui aucun écho du trafic pourtant incessant...

Puerto Madero, vu par Chilo

Sur la gauche de la page, son profil est toujours là, avec le sourcil broussailleux et charbonné et cette lippe retroussée que nous lui avons tous connue, et cette pipe, magnifique, mais qui nous l'a tué... Sur la page d'accueil, quelques images vidéos de lui, peignant, dans son atelier de Buenos Aires, pour le peu que j'ai pu en juger, un peu trop prise par l'émotion de revoir ainsi ses gestes si habituels, à l'heure où j'apprends aussi la mort d'un autre ami argentin, Rodolfo Ghezzi, qui était mon homologue à Madrid, Académico correspondiente en España...

Pour aller plus loin :
visiter le site Internet de Chilo Tulissi, refondu.
Si vous êtes membre du réseau Facebook, vous pourrez vous y inscrire parmi ses "amis" et entrer en contact avec ses proches qui animent cette page.