A l'occasion de la fête nationale, qui
se célèbre demain en Argentine, le Pape François et le Président Mauricio Macri ont échangé les traditionnels vœux et remerciements d'usage.
Tout le monde constate que cette année, le Saint Père a fait le
minimum pontifical, insistant une fois de plus sur la nécessité
pour les Argentins de travailler à la coopération entre eux et à
la réconciliation nationale. Le message papal est d'une froideur
sensible tandis que les vœux qu'il envoyait à Cristina Kirchner
étaient nettement plus chaleureux. Le Pape employait alors le ton
plus populaire qui lui est naturel. Ici, il se retient et adopte une
tonalité impersonnelle, celle que Mauricio Macri avait appelée de
ses vœux pour une relation plus protocolaire, plus institutionnelle
(dont il n'est pas sûr qu'il la voulait aussi sobre...).
Extrait du Reporte Nacional de Télam aujourd'hui |
On peut d'autant plus se poser la
question que la réponse du chef de l'Etat argentin est nettement
plus prolixe que le message romain ! Mauricio Macri a profité
de l'occasion pour reprendre son discours de sagesse du début de
mandat, un discours auquel il vient de donner un mauvais coup en
annonçant le veto d'une loi sociale sur le lieu même des premiers
affrontements entre salariés en grève et forces de police depuis sa
prestation de serment...
Les évêques ne s'y sont pas trompés
qui viennent, une nouvelle fois, d'émettre une déclaration pour
demander aux responsables politiques de prendre très rapidement des
mesures pour soutenir les travailleurs les plus vulnérables, que
l'actuelle politique met dans des situations désespérées alors que
l'hiver arrive et qu'ils n'ont plus les moyens de payer leurs
factures de chauffage.
Il faudra écouter demain ce que dira Monseigneur Mario Poli dans son homélie du Te Deum, le premier que Mauricio Macri viendra écouter en qualité de chef de l'Etat...
Pour aller plus loin :
lire l'article de Clarín
lire la dépêche de Télam
lire la dépêche de AICA (l'agence de
presse catholique)