Eduardo Catalano était un architecte argentin qui vivait aux Etats-Unis. Il était né le 1er décembre 1917 à Buenos Aires où il avait fait ses études d’architecture. Il est décédé à Cambridge, au Massachusetts, aux Etats-Unis où il résidait depuis 1951 (au moment où l’Argentine était gouvernée par Juan Perón, très hostile aux USA et à leur influence sur l’économie nationale).
En 2003, Eduardo Catalano avait participé à la fondation de la AAM (Arquitectos Argentinos en el Mundo). Il avait quitté le pays en 1950, quand il avait été nommé professeur d’architecture à Londres et avait gagné ensuite une école d’architecture de Caroline du Nord. A Buenos Aires, c’est lui qui a signé les plans de l’Ambassade actuelle des Etats-Unis en 1975, l’année où Etats-Unis préparaient le renversement d’Isabel Perón et l’établissement de la plus terrible dictature militaire que l’Argentine ait subi jusqu’à ce jour, de 1976 à 1983.
Et si le quotidien La Nación lui consacre aujourd’hui un article nécrologique, c’est parce que Eduardo Catalano est l’auteur de l’une des attractions touristiques les plus photographiées de la capitale argentine, une réalisation installée dans les jardins de la Faculté de droit de Buenos Aires, à la limite entre Recoleta et Palermo : Floralis genérica, gigantesque fleur de métal qui s’ouvre au lever du jour, suit la course du soleil toute la journée et se referme au crépuscule.
Les uns admirent cette sculpture animée et la trouvent très jolie. Les autres la trouvent hideuse. Jugez par vous-mêmes... Dans tous les cas, qu’on aime ou qu’on déteste, c’est une des oeuvres les plus connues d’un architecte qui a gagné une belle réputation internationale en inventant des systèmes de construction de bureaux qui satisfont à divers critères écologiques, avec jeux de lumière intégrés et éléments végétalisés...