Par vidéo interposée, à Vancouver, les deux adversaires de l’échiquier politique argentin ont tenté de convaincre les membres du Comité international olympique de choisir Buenos Aires pour y tenir l’assemblée générale de 2013 : Cristina Fernández de Kirchner, la Présidente, de gauche (Partido Justicialista, dit péroniste), et Mauricio Macri, qui n’est pas, comme le répètent les journalistes français à la télévision, le Maire mais le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires (1), un ténor de la droite ultra-libérale.
Sur la vidéo, se sont joints à eux de nombreuses personnalités sportives, dont le footballeur Lionel Messi qui joue en Espagne.
Il s’agissait, après avoir obtenu deux années de suite le départ du Dakar de Buenos Aires, de forcer l’entrée de la capitale argentine dans le groupe des capitales dont on parle dans le monde. C’est en cohérence avec l’effort qui est fait, tant au niveau national qu’au niveau portègne, pour développer les attraits touristiques de cette ville et y attirer de plus en plus d’étrangers, en voyage d’agrément et en voyage d’affaires. Si Buenos Aires était choisie pour 2013, la réunion du CIO ferait converger vers le nord du Río de la Plata quelque 2000 journalistes et plusieurs chefs d’Etat, qui ont l’habitude de venir assister à cette réunion. 2013, c’est aussi l’année où le CIO choisira la ville où il établira son siège en 2020. Alors l’enjeu du vote de ce soir à Vancouver est d’importance...
Curieusement, seul Página/12 ce matin semblait s’intéresser à cette candidature. En l’accompagnant des jeux des mots habituels dans ce quotidien (qui me le rendent si sympathique et si agréable à lire). Je vous traduis l’introduction de l’article et je vous laisse lire le reste directement sur le site du journal :
A través de un video, la presidenta y el jefe de Gobierno, junto a Messi y Ginóbili, intentan convencer a los miembros del Comité Olímpico de las bondades de la ciudad para recibir la importante reunión de los señores de los anillos.
Sebastián Fest, dans Página/12
Sebastián Fest, dans Página/12
Par le biais d’une vidéo, la Présidente et le Chef du Gouvernement, avec Messi et Ginóbili (2), essayent de convaincre les membres du Comité Olympique des qualités de la ville pour la tenue de l’importante réunion des seigneurs des anneaux.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
(1) Macri a rang de maire dans le protocole international (c’est lui qui accueille au nom de la capitale argentine les Chefs d’Etat étrangers en visite d’Etat). Cependant il n’y a plus de maire à Buenos Aires depuis que la Ville s’est dotée d’une constitution, d’un Gouvernement et d’une Chambre législative, appelée Legislatura. Et c’est très différent sur le plan politique. Car Macri a été élu personnellement au scrutin nominal mais aucun de ses ministres ne l’ont été. Ils ont été désignés par lui, avec tout ce que cela comporte d’habileté politique ou d’arbitraire selon les circonstances, comme on vient de le constater à travers la désignation scandaleuse et finalement farcesque de Abel Posse au Ministère de l’Education, le 11 décembre dernier (voir mes articles sur l’épisode Abel Posse).
(2) Emmanuel Ginóbili, joueur de basquet.
(2) Emmanuel Ginóbili, joueur de basquet.