Il y a quelques jours, je vous parlais de cette nouvelle source de conflit qui venait de jaillir entre le monde intellectuel et artistique portègne d’un côté et le gouvernement de Mauricio Macri de l’autre : le changement de portage administratif d’une rente viagère versée par la Ville tous les mois à des écrivains qu’elle a distingués a entraîné un retard d’une vingtaine de jours du versement de cette rente, sans que les bénéficiaires en aient été avertis au préalable (lire mon article à ce sujet).
Seul le quotidien de gauche, Página/12, s’était alors emparé de l’affaire pour lui donner un écho retentissant, au milieu de cet été austral fertile en rebondissement politico-économiques.
Cette fois-ci, c’est le site du quotidien de droite, La Nación, qui se fait écho, d’une manière plus discrète il est vrai, d’un autre conflit assez similaire et qui fait tout autant désordre : les professeurs du Taller de Danza du Complejo cultural San Martín, qui appartient au Complejo teatral de Buenos Aires et dépend donc du Ministère de la Culture de la Ville, ne reçoivent plus leur salaire depuis novembre 2009. Cet Atelier est pourtant un centre de formation professionnelle très réputé et dont sont issus des danseurs qui ont par la suite fait carrière dans des genres différents : ballet classique, ballet contemporain, tango (comme Milena Plebs qui racontait, début janvier, dans Clarín, les bons souvenirs qu’elle garde des années passées dans cet Atelier).
Le dysfonctionnement qui entraîne cette longue suspension des salaires est assez semblable à celui qui vient de pénaliser les écrivains : un changement de procédure administrative dans la gestion comptable de la Ville qui a voulu mettre en place un système intégré prévu pour le secteur privé et qui, bien évidemment, de ce fait, ne s’adapte pas aux procédures de comptabilité publique. Résultat : les agents liquidateurs ont dû tout reprendre à la main et les fonctionnaires qui avaient la malchance d’émarger sur les modules transférés ne sont tout simplement plus payés.
Les 20 professeurs ont donc fini par informer la presse de leur mésaventure, notamment par la voix du Maestro Aníbal Zorrilla, personnalité très en vue dans le monde de la danse, du tango et des milongas dans la Ville, lequel s’est entretenu avec Alejandro Cruz, journaliste à La Nación.
Il semble que cette stratégie adoptée était la bonne en cette période de vacances : le directeur général adjoint du Complejo Teatral a annoncé publiquement qu’il avait obtenu "la promesse verbale que toutes les dettes salariales seraient apurées lundi prochain" (le 15 février).
Pour en savoir plus :
Lire l’article de La Nación
Lire mon article sur les souvenirs racontés par Milena Plebs dans Clarín (dont je vous ai traduits de longs extraits)
Lire mon article sur le coup de sang des écrivains récipiendaires du Premio Municipal
Lire l’article de La Nación
Lire mon article sur les souvenirs racontés par Milena Plebs dans Clarín (dont je vous ai traduits de longs extraits)
Lire mon article sur le coup de sang des écrivains récipiendaires du Premio Municipal
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