José (Pepe) Mateos photographié ce week-end à l'hôpital britannique où il est soigné à Buenos Aires |
Vendredi
dernier, Pepe Mateos, photographe de Clarín, a été
blessé pendant l'opération de maintien de l'ordre qu'a
menée la Police Métropolitaine aux abords de l'hôpital
Borda (voir mon article d'avant-hier et celui d'hier). Il faisait son
travail de journaliste. Il a été frappé,
visiblement assez sérieusement blessé puisqu'on le voit
porter une minerve, maintenu allongé au sol et menotté
puis arrêté en public, ce qu'un confrère de La
Nación n'a pas hésité à fixer sur son
appareil photo.
Le
journaliste a été hospitalisé à l'Hôpital
Britannique où il est suivi car on craint une détérioration
de son état, notamment un risque de déshydratation, ce
qui, si c'est vrai, indiquerait que les organes internes ont peut-être souffert du traitement de choc qui lui a été infligé.
Ce
qui est remarquable, c'est que l'information vient de Clarín
dont la rédaction n'est donc pas prête à passer
l'éponge sur les violences organisées ou autorisées
par le ministre macriste de la sécurité à Buenos
Aires. Certes, il faut compter sur le corporatisme des journalistes,
qui font toujours bloc dès que leurs conditions de travail et
la liberté d'exercice de leur métier sont menacées
mais tout de même, de la part de ce quotidien-là, cette persévérance dans la contestation du gouvernement de Mauricio Macri est à marquer d'une pierre blanche.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín