Pour une fois, la justice argentine avance à marche forcée.
Après la mort par tir d'arme à feu d'un manifestant mercredi, voilà qu'un premier suspect a déjà été arrêté et il ne s'agit pas d'un quelconque fusible mais bel et bien d'un responsable de la Unión ferroviaria, l'organisation patronale des chemins de fer, que la justice accuse d'avoir été à la tête du service d'ordre privé dont les membres ont fait usage de leur arme contre les militants syndicaux qui s'apprêtaient à envahir les voies.
Un mandat d'arrêt national et international a aussi été lancé contre un autre membre de cette troupe (patota) qui serait l'un des trois tireurs comptabilisés.
Reste à savoir bien sûr et c'est la suite de l'enquête qui devrait le déterminer si ces gens sont bien les responsables ou si quelqu'un cherche à leur faire porter le chapeau. D'autant que Clarín n'hésite pas à mouiller dans l'affaire plusieurs membres du gouvernement fédéral auprès desquels l'un des suspects poserait sur des photos visibles sur des comptes Facebook.
En tout cas, après l'inculpation d'un certain nombre de fonctionnaires territoriaux et parmi eux de hauts gradés dans la Direction des Habilitations après l'effondrement du Bar Baera à Palermo le 10 septembre dernier (voir mon article du 11 septembre 2010), c'est une nouvelle et rapide réaction qu'il faut saluer.
La justice argentine a la réputation de laisser traîner les dossiers. Fasse le ciel que cette époque soit révolue.
Pour en savoir plus :
Lire l'article de Clarín