vendredi 29 octobre 2010

L'hommage à Néstor Kirchner par la Universidad Popular Madres de Plaza de Mayo [Actu]

L'Université Populaire fondée par l'ONG Madres de Plaza de Mayo, dont les diplômes sont depuis peu reconnus au niveau national, vient de diffuser cet hommage que je vous retransmets intégralement :

Cliquez sur l'image pour lire le texte original dont la traduction en français suit.

6 avril 2000 - 6 avril 2010 : dix ans de combat et de résistance

"Jugez-les", ordonna le Président le 24 mars 2004, et avec les faces des assassins, c'est une étape de l'horreur dictatoriale longuement prolongée après la dictature qui tomba dans le sous-sol de l'histoire.

"Ce sont des assassins que tout le peuple renie", dit-il quelques heures plus tard, devant l'ESMA (1) tout juste expropriée.

"Nous sommes les enfants des Mères" [de la Place de Mai], déclara-t-il peu de temps après devant l'Assemblée Générale de l'ONU, faisant pour la première fois un geste de vénération politique justifiée à l'égard des combattantes, qui l'écoutèrent avec émotion.

L'ancien Président Néstor Kirchner a changé l'histoire de l'impunité et de la honte de la démocratie et il a ouvert la possibilité institutionnelle d'une autre relation de forces matérielles et symboliques pour le peuple argentin face à ses ennemis de classe et de toujours.

Du siège de l'Université Populaire Madres de Plaza de Mayo, nous exprimons notre douleur à l'occasion de son décès, nous présentons à la Présidente Cristina Fernández l'expression de notre sympathie pour cette perte personnelle et politique qui nous touche et nous nous engageons à mettre notre vocation académique et militante au service du triomphe des projets d'égalité, de justice, de souveraineté [nationale] et d'unité latino-américaine entamés par Néstor Kirchner et approfondies par Cristina Fernández.

Jusqu'à la victoire, toujours !

Ville autonome de Buenos Aires, le 27 octobre 2010

Inés Vázquez
Recteur
(Traduction Denise Anne Clavilier)

(1) L'ESMA, école supérieure de mécanique de la marine, servit pendant la dictature de centre de détention clandestin et de centre de torture. Nombreux parmi les 30 000 disparus sont ceux qui y sont passés et plusieurs y ont été tués. Le bâtiment abrite aujourd'hui le centre culturel fondé par les Mères.