D'ordinaire mes articles numérotés sont des sujets longuement préparés et assez peu liés à l'actualité en elle-même. Mais quand j'ai lu ce matin sur Clarín cette superbe nouvelle, j'ai changé mes plans du tout au tout.
Ainsi donc, les 5 membres du Comité Nobel Norvégien (Den Norkste Nobelkomité), chargé d'évaluer les candidatures présentées chaque année pour le Prix Nobel de la Paix, ont accepté le dossier d'une ONG argentine des droits de l'homme qui recherche à donner à trois centaines de personnes l'identité et la généalogie dont elles n'auraient jamais dû être privées : les enfants qui furent arrachés, en bas âge ou à leur naissance, à leurs parents, arrêtés arbitrairement sous la Dictature, dont le dernier responsable, Reynaldo Bignone, vient d'être condamné à 25 ans de prison ferme, plus de 26 ans après le retour de la démocratie (lire mon autre article de ce jour à ce sujet).
C'est le sénateur péroniste et ancien Ministre de l'Education Daniel Filmus qui, en janvier dernier, a porté la candidature de Abuelas de Plaza de Mayo (les grands-mères de la place de Mai) devant le Comité Nobel Norvégien. Il a justifié cette présentation en signalant que Abuelas "a donné un exemple non seulement de rétablissement de la mémoire mais aussi de la manière de construire un futur meilleur pour tous".
Le prix Nobel de la Paix est décerné au milieu du mois d'octobre et il est remis en décembre à Oslo, en présence de la Famille royale norvégienne. Il récompense la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix. Il a été fondé en 1901 et ses premiers récipiendaires furent Henri Dunant, créateur de la Croix Rouge, et Frédéric Passy, fondateur d'une société française pour l'entente entre les nations.
lire l'article de Clarín