Du 29 avril au 2 mai, le Palacio Tattersal, situé dans le quartier de Palermo, avenida Libertador 4595, sera le siège d'une feria miniature, comme il en existe à Séville, Feria Flamenca, tous les jours, de 14h à minuit. Cinq compagnies argentines et plus de trente artistes flamencos, dont plusieurs venant de la Péninsule, se relaieront tout au long de ces quatre jours pour donner des spectacles, conduire des ateliers de musique et de danse, à quoi s'ajouteront une exposition photographique, des projections cinématographiques et des dégustations de produits andalous.
La manifestation est organisée par le Centre Culturel d'Espagne en Argentine et parrainée par l'Ambassade d'Espagne.
Une manière pour la capitale argentine, à quelques jours du bicentenaire de l'Indépendance, de rendre hommage à l'héritage culturel espagnol.
Parmi les théories qui existent sur la genèse du tango, l'une voudrait que le mot tango soit le réemploi que les Portègnes firent du tango andaluz. Le tango andaluz est l'une des formes du flamenco. Les habitants de Buenos Aires auraient donc pris ce mot pour désigner cette musique nouvelle qui surgissait chez eux et mêlaient des rythmes afro-argentins (le candombe, la milonga) à la habanera (une forme de contredanse européenne passée par Cuba et arrivée depuis les Caraïbes jusqu'au Río de la Plata), avant que ne viennent l'enrichir encore des mélodies italiennes, allemandes, françaises et azkhenazes, une musique nouvelle donc, née en Argentine, née à Buenos Aires, qu'on se mit à désigner du nom de tango criollo à la fin des années 1870...
La Feria Flamenca espère attirer entre 6 000 et 10 000 personnes pendant les quatre jours qui viennent.
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