jeudi 29 avril 2010

Un as de la crêpe argentine nous a quittés [Actu]

Les crêpes, ce n'est pas qu'en Bretagne, c'est aussi en Argentine où elles portent le joli de panqueque, une transcription de pancake alors qu'il s'agit bien de nos crêpes bretonnes, nettement plus fines et plus grandes que leurs consoeurs britanniques...

Carlitos Ciuffardi (ci-contre en train de garnir une crêpe de dulce de leche, sur une photo signée Platena Joy) avait fondé une très célèbre chaîne de crêperies dans la banlieue de Buenos Aires, à Villa Gesells, et avait réussi à en installer quelques unes dans le nord de la Capitale après s'être développé dans les stations balnéaires de la côte Atlantique, au sud de Buenos Aires. Son affaire avait commencé à décoller dans les années 1980. Il avait eu l'idée marketing, très astucieuse, de proposer des crêpes qu'il baptisait du nom de vedettes du foot, de la télévision, du rock, du spectacle en général, en laissant entendre que la crêpe portait tel ou tel nom parce que c'était le plat favori de la presonalité en question. L'idole du foot Maradona et le grand rockeur Luis Alberto Spinetta figurent ainsi parmi la cinquantaine de personnalités qui ont aidé à faire connaître une carte qui propose aujourd'hui 300 variétés de crêpes dans les enseignes franchisées de Carlitos el Rey del Panqueque.

Au menu, les restaurants de Carlitos proposent aussi des hamburgers (hamburguesas).

Le cuisinier et homme d'affaires vient de quitter cette vallée de larmes. Il avait 76 ans. C'est un peu une légende qui s'en va, comme tous les Argentins d'humble extraction qui ont connu la réussite économique et sociale. Leur succès entretient la flamme de l'espoir pour tous leurs compatriotes qui, à l'image de leurs ancêtres immigrants, gardent quelque part le rêve secret de faire un jour fortune.

Capture d'écran du site de Carlitos

Les journaux de ce matin relayaient la nouvelle mais sans se donner trop de mal : ils se sont contentés de reprendre la dépêche de l'agence Telam en l'agrémentant par ci par là d'un ou deux mots à eux. Vous pouvez donc jouer au jeu des sept erreurs en comparant les entrefilets respectifs de Clarín et de La Nación.

Pour aller plus loin :