lundi 8 mars 2010

Barrio de Tango, Recueil bilingue de tangos argentins, côté Table des matières [Disques & Livres]

Le 6 janvier dernier, je vous annonçais la prochaine sortie de mon livre, un recueil de 231 letras de tango présentées dans le texte original avec la traduction en français et tout le contexte culturel et historique permettant de les comprendre en profondeur (cf. l’article du 6 janvier 2010).

Le 27 février, je vous annonçais le lancement de la souscription pour cet ouvrage de 380 pages (384 pour être tout à fait exacte), au prix de 20 € jusqu’au 30 mars 2010, comprenant le disque Melopea offert avec le livre (en librairie, l’ensemble coûtera 24,90 €), cf. l’article du 27 février 2010.

Pour vous présenter la table des matières, l’une des meilleures façons de savoir ce que contient un livre, j’attendais de disposer de facsimilés des pages définitives, ce qui est le cas depuis jeudi soir. Mais j’ai voulu laisser passer l’article n° 1200 que je voulais dédier à la mémoire de mon ami, l’auteur-compositeur-interprète Alorsa et à son groupe, La Guardia Hereje, ce que j’ai pu faire hier soir (vous reporter à l’article du 7 mars 2010 sur l’émission qui lui est consacrée et que vous pouvez télécharger gratuitement sur Canal Encuentro). Et ce week-end, j’avais aussi à traiter (en retard) une interview de Juan José Mosalini (lire l’article de samedi) et un article à faire sur le 1er Festival de Tango indépendant qui s’est ouvert il y a deux jours à Buenos Aires (lire l’article de samedi).
Dans Barrio de Tango (le livre), la table des matières occupe trois pages (en format 16x24). Cette longueur autant que cette structure, pas vraiment classique pour ce genre d’ouvrage, méritent un petit mot d’explication, d’autant plus que vous ne pouvez pas encore feuilleter le livre comme vous le feriez dans une librairie...
(Pour voir les facsimilés en meilleure résolution et les lire, cliquez sur les images).

Il y a deux manières de lire Barrio de Tango : une manière ludique ou une manière fonctionnelle.

Je vais m’adresser d’abord à ceux à qui le jeu ne dit rien qui vaille, qui veulent de l’information efficace et pour lesquels tout ce qui ressemble à du divertissement et des devinettes est une perte de temps.
Comme toute anthologie, celle-ci s'adapte au lecteur qui, pour lire ce qu’il veut lire au moment où il veut le lire, peut s’appuyer sur divers index : à la fin du volume, on trouve une liste des tangos par ordre alphabétique de titres et une autre par ordre chronologique (par année). On trouve aussi une liste des titres par auteur et une autre par compositeur. Ainsi il est possible de lire toutes les letras signées Homero Manzi et rien qu'elles ou tous les morceaux composés par Juan D’Arienzo et rien qu'eux. Ou de consulter tous les morceaux, datés de 1933, de 1920 ou de 1992.
Il en va de même pour les récits de contextualisation. Ceux-ci sont répartis tout au long du livre, sous le titre générique de esquina. Les esquinas, ce sont des biographies d’artistes majeurs, des récits d’événements historiques et des descriptions de quelques hauts emblématiques de Buenos Aires (à la manière d’un guide touristique culturel). Un index des noms cités vous permet de vous repérer dans ces pages puisque les noms des personnalités sur lesquelles j’ai rédigé un (ou des) récit(s) y apparaissent en caractères gras ainsi que les pages des récits eux-mêmes.
Carlos Gardel dispose ainsi de 3 esquinas, Osvaldo Pugliese et Homero Manzi en ont chacun deux (1). Les autres personnalités en ont une et une seule.

* * * * *

Aussi est-ce surtout aux lecteurs ludiques, à ceux qui acceptent l’aventure culturelle que je leur propose dans le livre, que le présent article se révèlera utile. Il m’a semblé en effet qu’il serait plus enrichissant pour le lecteur de parcourir le répertoire comme on parcourt une ville que de picorer à droite et à gauche au risque de ne pas pouvoir saisir la cohérence intérieure qui fait que le tango est le tango et pas un autre genre.

C’est pourquoi j’ai structuré le livre comme s’il s’agissait d’une promenade à travers la ville de Buenos Aires (à pied, pour prendre notre temps, pour mieux regarder lentement et à hauteur d’homme), une promenade pour ceux qui se laissent guider et qui pourrait, pour ceux qui aiment deviner à l’avance où on les conduit, se transformer en jeu de piste.

Je m'explique.

Lorsque j’ai construit ce livre, mon objectif était d’offrir aux lecteurs francophones un panorama aussi complet que possible de la culture qui fonde le tango argentin, une initiation en profondeur à une culture beaucoup plus intimement liée que nous ne pouvons nous le figurer à l’histoire de ce pays, à l’histoire de ce lieu, lieu et histoire que nous connaissons mal et sur lesquels nous avons beaucoup d’idées toutes faites et très, très erronées.

En Argentine, la plupart des anthologies sont organisées par ordre alphabétique de titres ou d'auteurs, car tout le monde sait ce qui se cache sous les titres Yuyo verde, La luz de un fósforo, Naranjo en flor ou Bien frappé. Ici, en Europe, avec l'obstacle de la langue, ce type de structuration n'a aucun sens et se revèle tout sauf éclairant.

Dès lors comment parvenir à monter ce panorama initiatique en épargnant au lecteur l’introduction d’une cinquantaine de pages construites en parties et en sous-parties, sans doute intéressante mais que n’aurait pu lire de bout en bout qu’une poignée de passionnés de littérature bardés de diplômes universitaires. C’est-à-dire une infime partie du public susceptible de s’intéresser au tango, que ce soit par amour pour cette musique, par admiration pour Carlos Gardel, Susana Rinaldi, Roberto Goyeneche ou Astor Piazzolla, par curiosité de voyageur pour ces deux pays frères et berceau du tango que sont l’Argentine et l’Uruguay ou par passion pour cette danse, qu’on adore avec enthousiasme (ou qu’on déteste hélas parfois, et dans ce cas, reportez-vous sur la musique et la poésie. Elles valent le coup).

L’idée de la promenade m'est venue en constatant combien le tango parle de Buenos Aires et combien Buenos Aires se nourrit du tango. Dès lors pourquoi ne pas imaginer une ballade, nonchalante et tranquille, au cours de laquelle on parcourt les cent mètres qui séparent deux carrefours (la cuadra) et l'on s’offre une pause (culturelle) dans le café de l’esquina : à l’angle de deux rues, à Buenos Aires, il y a toujours un café, une pizzeria ou un salon de thé, où l'on peut s'asseoir entre amis, commander un verre ou un snack et refaire le monde jusqu'à pas d'heure...

Il m’a semblé que ce rythme était le bon : 5, 6 ou 7 oeuvres d’affilée, en espagnol, avec la traduction française en vis-à-vis, puis une pause, qui, dans un livre, ne pouvait que prendre la forme d’un récit vivant, court, où l'essentiel d'un point du contexte pourrait être exposé de manière concrète et simple.

Restaient à intituler ces récits. J’aurais pu choisir de les baptiser de titres purement descriptifs mais sans surprise : Carlos Gardel, Aníbal Troilo, Homero Manzi, la rue Florida, le gouvernement de Perón... J’ai trouvé l’idée banale et plutôt terne, assez peu accordée à l’esprit portègne, cet esprit vivace et rebelle, insolent et sarcastique, marqué par un humour fin et dramatique, cet esprit dont font preuve les musiciens et les conférenciers, lorsque, pendant un concert, ils racontent au public une anecdote sur le ton de la confidence ou glissent, l’air de ne pas y toucher, un subtil jeu de mots ou un énorme calembour, juste avant d’entamer le morceau le plus poignant de la soirée. Et je me suis dis que j’avais là une occasion en or de proposer au lecteur francophone des équivalents, dans notre langue, de cette manière de s’exprimer qu’on repère dans les textes de tango et que les fidèles lecteurs de ce blog ont pu déjà reconnaître dans ce que je vous rapporte du quotidien Página/12, très représentatif à cet égard : dictons, citations, proverbes, allusions à l’actualité ou à l’histoire, remarques loufoques comme nous en sert souvent le chanteur Cucuza en annonçant ses spectacles, comme aimait en imaginer Alorsa pour assurer la promotion de ses concerts au Tango Criollo Club à La Plata, comme Horacio Ferrer en garnit ses écrits et sa conversation, comme Luis Alposta en saupoudre ses causeries... bref tout ce qui fait que le tango est bien de Buenos Aires et de nulle part ailleurs (2).

Pour atteindre mon but, j’ai décidé d’attribuer à chaque esquina un titre en forme de devinette. Il est donc normal que vous vous demandiez, en lisant la table des matières, ce que c’est que cette histoire de piano et d’oeillet rouge dans le titre de l’esquina 17, à la page 170 ? Ou de Parolier du Muet (esquina 35), à la page 324 ? Pour nous, Francophones, à qui cette culture, cette histoire, cette géographie de Buenos Aires ne sont pas familières, ces titres sont autant d’expressions bizarres, dénuées de signification immédiates, le fruit d'un caprice de ma part qui sait, des rébus difficiles à déchiffrer, quoi qu'il en soit.
En aucun cas pour les Argentins, qui savent, eux, parfaitement et d’emblée, à qui et à quoi fait allusion la conjonction d’un piano et d’un oeillet rouge et qui était le Muet (el Mudo) et quel letrista (parolier) lui est à jamais et indissolublement associé pour l’éternité du temps. Je m’abstiens ici, dans le corps de cet article, de vous dire ce qu’il en est, pour ne pas frustrer ceux d’entre vous qui aiment les surprises, qui prennent plaisir à se creuser la tête ou à se laisser bousculer par l’inattendu (imaginez l’auteur de polar qui, pour mieux vous parler de son roman, vous soufflerait le nom de l’assassin avant que vous ayez le livre en main !). Si vous souhaitez connaître la solution, vous la trouverez donc dans la note 3, à la fin de l’article.
Pour 36 esquinas sur 37, je me suis donc efforcée de trouver des formules qui renvoient à quelque chose de notre propre culture :
Maître Zorzal sur un arbre perché est la parodie de certain premier vers de certaine fable d’un certain poète du Grand Siècle dont je tairai le nom pour faire mine de respecter un semblant de mystère, un poème qu’on apprend par coeur tout petit quand on est francophone, que ce soit en France, en Belgique ou en Suisse (et je suppose qu’au Québec, les choses ne sont pas très différentes).
La traversée du siècle paraphrase le titre d’un célèbre film de Claude Autant-Lara, avec Jean Gabin et André Bourvil, et dont l’action se situe dans le Paris de l’Occupation.
Quant à Leurs ancêtres les payadores, c’était l’ouverture rituelle, et aujourd’hui caricaturale, du tout premier cours d’histoire à l’école primaire dans la France de la IIIème République, "Nos ancêtres les Gaulois" (j’explique à l’intention des internautes argentins, uruguayens, britanniques ou allemands, qui débarquent parfois sur ce blog et qui, eux, ne sont pas obligés de savoir déjà tout ça).

Si j’ai bien fait mon travail (c’est à vous d’en juger) et à condition que vous suiviez le plan que je vous propose, vous devriez donc, arrivé aux alentours de la page 326, savoir que Gardel a été surnommé d’un nom d’oiseau (au sens littéral de l’expression), où il est né et où il est mort, que Juan D’Arienzo a été l’artiste résident d’un cabaret prestigieux qui s’appelait le Chantecler, que Piazzolla a retrouvé le goût du tango à Paris et dans quel quartier il faut vous rendre à Buenos Aires pour vous promener dans des parcs à perte de vue, prendre le frais sous les arbres ou admirer une roseraie de 12 000 rosiers qui est à la capitale argentine ce que la Roseraie du Parc de la Tête d’Or est à la capitale des Gaules (4).

Amateurs de jeux de piste, vous avez vous aussi de quoi vous adonner à votre passe-temps favori dans Barrio de Tango.

1ère règle : le contenu de chaque cuadra conduit logiquement au thème de la esquina qui suit. Cherchez donc quel est le point commun entre les différentes letras qui composent la cuadra et vous saurez de quoi vous parlera l’esquina suivante.
Un indice supplémentaire pour vous aider : dans chaque cuadra, il y a un intrus (parfois deux, pour les cuadras de luxe, du côté de la Recoleta), un texte qui n’a rien à voir avec le point commun que partagent ses collègues.

2ème règle, si vous en voulez un peu plus : dans chaque esquina, vous trouverez des citations en espagnol, sans traduction (c'est le 2ème degré de la difficulté !). Les citations sont séparées du texte en français, bien centrées dans la page, en haut ou en bas. Ou, version plus corsée, elles sont (mais c'est plus rare, rassurez-vous) glissées à l’intérieur même du texte, comme dans Sur, paredón y después et dans L’homme du 11 juillet (5). L'enjeu est alors d'identifier la letra dont est extraite la citation. C’est toujours une letra traduite dans le livre et généralement le texte complet se trouve dans les environs immédiats de la esquina (sauf dans la première, L’oiseau rare - on démarre très fort - dont la citation est tirée d’un tango situé dans la dernière cuadra). Autrement dit, si vous n’identifiez pas la citation, vous n’y perdez pas. Mais si vous l’identifiez, vous gagnez le plaisir d’avoir réussi. Et ce plaisir-là, c’est un gain que personne ne pourra vous voler.

Il se peut aussi qu’une première lecture cursive, du début à la fin, ne vous permette pas de tout retenir. Ne vous inquiétez pas, c’est normal : l’abondance, l’étendue et la diversité du répertoire de tango nous submergent toujours, nous autres Européens, peu habitués à des corpus aussi foisonnants sur une période tout compte fait assez court, lorsque l'on considère que le premier tango-canción date de 1916. Sur cet ensemble considérable, j’ai sélectionné -seulement- 231 textes, de 96 auteurs différents et un peu plus de 100 compositeurs. Et encore, me suis-je fait violence pour m’en tenir à ces 231 letras. Avec moins, je n’aurais pas couvert l’essentiel des thématiques liées à Buenos Aires et à son histoire. Avec plus, j’aurais fait un livre qu’il aurait été encore plus difficile, pour ne pas dire impossible, de publier !

Imaginez pourtant que, comme l’a dit, dans son excellent français, le chanteur Horacio Molina au micro de la Radio Suisse Romande, dans l'émission Radio Paradiso (lire cet article de janvier sur cette émission téléchargeable gratuitement), le répertoire compte au moins 500 tangos aux textes d’un excellent niveau littéraire. Ajoutez à ces 500 tangos à texte une quantité à peu près équivalente de pièces instrumentales et étonnez-vous encore après cela de ne pas tout retenir d’un seul coup.

J’y ai pensé en structurant mon livre : le recueil commence donc avec Volver, qui est le dernier tango du dernier film tourné par Carlos Gardel à New York, en mars-avril 1935, El día que me quieras. Après la tragédie de Medellín, le 24 juin 1935, ce tango est devenu le symbole du retour impossible : Gardel est mort pendant sa tournée, sur l’aérodrome de cette ville colombienne, sur le chemin de Bogotá à Cali, quelques semaines avant son retour à Buenos Aires. Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, commence donc par la fin, ou du moins par une certaine fin, celle de la vie et de l'oeuvre d’un artiste si emblématique qu’il est devenu un mythe. Et la dernière letra traduite, à la page 323, avant le rituel de fin qu’est La Cumparsita, c’est El día que me quieras, le premier tango (en fait une canción), chanté par Gardel au début de ce même film. Pouvais-je mieux vous inviter, arrivé à la fin du livre, à en reprendre la lecture à la première page ? Comme on refait le parcours de la veille, dans un lieu qu’on a beaucoup aimé, pour mieux le voir, pour mieux le découvrir, pour mieux en profiter.

Retour à Volver, donc, chanté par Tito Reyes, sur le disque Melopea. Vous finirez avec celle de Mariel Dupetit et le bandonéon de Walter Ríos, son mari, interprétant El día que me quieras...

Pour en savoir plus :
Cliquez sur le mot-clé Ant Jasmin pour lire tous les articles relatifs au livre et aux textes qui y sont traduits, articles déjà publiés sur le blog Barrio de Tango depuis son ouverture le 19 juillet 2008. Les mots-clés se trouvent dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, situé sous le titre de chaque article (c’est à dire ci-dessus).
Lire l’article de présentation générale de Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, ed. du Jasmin, publié sur ce blog le 6 janvier 2010.
Lire l’article sur la souscription en cours (jusqu’au 30 mars 2010) avec présentation du disque Melopea offert avec le livre, publié sur ce blog le 17 février 2010.
Visiter le site des Editions du Jasmin qui devrait mettre en ligne cette semaine la page consacrée à mon livre (le lien permanent avec le site se trouve dans la rubrique Cambalache casi ordenado dans le bas de la Colonne de droite)
Les librairies où trouver le livre (ajout du 10 juin 2010)


(1) Homero Manzi en a deux parce que le livre a été conçu et rédigé pour 80% de son contenu en 2007, l’année du bicentenaire de la naissance du poète (el año Homero Manzi). Osvaldo Pugliese parce qu’il est le compositeur et le chef d’orchestre à travers lequel j’ai découvert la vraie nature du tango. Alors j’ai un petit faible pour sa musique et sa personnalité.
(2) Pour avoir une idée de tout ça, cliquez sur les noms de Cucuza, Alorsa, Horacio Ferrer ou Luis Alposta dans la rubrique Vecinos del Barrio dans la partie haute de la Colonne de droite. Vous pouvez aussi cliquer sur l’intitulé Humour dans la rubrique Tangoscope, toujours en haut de la Colonne de droite, ou sur l’intitulé Actu, pour accéder à mes articles concernant le quotidien Página/12.
(3) Quand Osvaldo Pugliese, qui était membre du parti communiste depuis 1936, était en prison dans les années noires des gouvernements anti-communistes, dans les années 30, sous Perón, pendant les dictatures militaires, son orchestre jouait malgré son absence et les musiciens la soulignaient en déposant un oeillet rouge sur le tabouret du piano. Cet oeillet rouge aujourd'hui, vous le retrouvez sur le piano sculpté au-dessus de la tombe de Pugliese au cimetière de la Chacarita. Vous le retrouvez sur le piano du monument qui lui rend hommage à l’entrée de Villa Crespo (esquina Corrientes y Scalabrini Ortiz). Vous le retrouvez partout où il est question d’Osvaldo Pugliese, jusque sur des pochettes de disques et des couvertures de livre. Et c’est le public qui apporte l’oeillet rouge de nos jours. Quant au Muet, c’était l’un des innombrables surnoms de Gardel : El Mudo, petite anti-phrase dont les Portègnes ont le secret, parce que Gardel chantait bien. Et le parolier de El Mudo, qui n’a pratiquement écrit que pour Gardel, il n’y en a qu’un et les Argentins l’identifient très bien ainsi : Alfredo Le Pera, le poète auquel on doit Volver, Soledad, El día que me quieras, Cuesta abajo, Por una cabeza et j’en passe.
(4) La capitale des Gaules, c’est la ville de Lyon, dans le centre de la France.
(5) L’homme du 11 juillet copie la formule "L’homme du 18 juin", qui désigne le Général de Gaulle, qui lança aux Français sur la BBC de Londres un appel à la résistance, le 18 juin 1940. Ici, le 11 juillet est la date d'une fête de la musique, instituée au jour anniversaire de la naissance... d’un musicien, bien sûr.
Un grand musicien.
Un très, très, très grand musicien, même.