mardi 30 septembre 2008

Dernier jour du concours Vivre à Buenos Aires [actu]

La couverture du numéro en cours de Todo es Historia (sur les Polonais en Argentine)

Vivir en Buenos Aires, tel est le titre du concours organisé par le Sous Secrétariat du Patrimoine Culturel au Ministère de la Culture du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires (GCBA), la Commission de Sauvegarde du Patrimoine historico-culturel de la Ville et la revue Todo es Historia (tout est histoire) : pour participer, il fallait présenter, au siège de la revue, Viamonte 773, avant ce soir à 18h, un mémoire de recherche qui illustre les changements intervenus dans les modes de vie des habitants de la capitale.

Les travaux retenus mettront l'accent sur la vie sociale et familiale dans Buenos Aires en fonction des évolutions socio-urbanistiques que la Ville a connues, plus particulièrement depuis 1880, quand l’explosion démographique du raz-de-marée migratoire a provoqué une croissance anarchique de la ville, avec sa mosaïque de maisons particulières de plain-pied (les traditionnelles casas bajas), l’invention de la casa de chorizo (la maison avec demi-patio), les conventillos (ces immeubles où s’entassaient des familles et des migrants désargentés dans un décor rappelant nos immeubles squattés ou loués par des marchands de sommeil), l’arrivée, plus tard, des immeubles d’appartements, par exemple à Balvanera, mais aussi à Palermo et à la Recoleta, nettement plus chics, et ce phénomène de la fin du 20e siècle et du début du 21e que sont les villa miseria, ces bidonvilles de périphérie, qui existent à La Boca entre autres. Les candidats doivent montrer à travers leur mémoire comment les différents habitats induisent différents modes de vie en société et comment le modèle social d’une époque influence l’urbanisme de son époque.

Le jury, dont la décision est sans appel et ne pourra être révoquée, est composé d’un architecte, d’une professeur d’université et de Felix Luna, le Directeur de la revue Todo es Historia (c’est un spécialiste de l’histoire contemporaine argentine).

Le premier prix se monte à 1500 $ Arg, le second à 700, le troisième à 500 et il y a deux lots de consolation de 150 $ chacun. Les lauréats se verront décerner des diplômes d’honneur et les mémoires seront publiés par la revue Todo es Historia, en novembre 2008, dans le cadre de la Semana de Buenos Aires.