mercredi 17 septembre 2008

Tango en Tres au CCC Floreal Gorini [à l’affiche]

Dans le cadre du cycle Tango de Miercoles, Tango en Tres se produit ce soir au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, avenida Corrientes 1543. Tango de Miercoles est le cycle organisé par La Ciudad del Tango, l’un des départements de ce Centre situé en plein quartier des théâtres et coordonné par Walter Alegre.

Tango en Tres est un trio composé d’un guitariste, Julián Graciano, d’un contrabassiste, Santiago Alvarez, et d’un percutionniste, Marcelo Cóceres. Julián Graciano est l’animateur musical du groupe et son compositeur. Issu d’une véritable dynastie de musiciens, adonnés au tango de père en fils, il joue de la guitare électrique à sept cordes. Santiago est issu du Conservatoire Antonio Galván, le département qui, au sein de la Academia Nacional del Tango, forme des instrumentistes fidèles à la tradition du tango de toujours, et il y est à présent assistant pédagogique pour la contrebasse. Quant à Marcelo, c’est le plus autodidacte des trois et il a fait un détour par le jazz avant de venir au tango.

Beaucoup de música propia dans leur répertoire et d’arrangements qui sont les leurs. Le trio se réclame de compositeurs comme Eduardo Rovira et Horacio Salgán.

Pour partager la petite scène de la salle Osvaldo Pugliese, Tango en Tres a invité un quatuor de cordes, Guido Gromadzyn y Anabella Fernandez (violon), Cecilia Rodríguez (alto) et Diana Griot (violoncelle) et un bandonéoniste, Daniel Ruggiero.

Tango en Tres est présent sur My Space. Le trio vous propose d’écouter entre autres Tango en negro de la composition de Julián Graciano et leur arrangement de La llamo silbando, d’Horacio Salgán (1).

Ils profiteront de l’occasion qui leur est donné ce soir pour présenter leur disque Abriendo el juego (pour ouvrir le jeu), sorti l’année dernière, peu après la formation du trio en 2006. C’est un CD de 12 pistes, dont un morceau est dédié à Pichuco, ce qui ne manque ni de piquant ni d’intérêt quand on considère leur trio (assez éloigné des ensembles constitués par Aníbal Troilo, qui préférait la guitare sèche de Roberto Grela à n’importe quel instrument électrique, n’intégrait jamais de batterie et jouait, quant à lui, du bandonéon).

Lundi dernier, Tango en Tres étaient en charge, avec La Biyuya, du moment artistique du Plenario de la Academia Nacional del Tango pour la présentation du projet du Bicentenaire de l’indépendance argentine (2010). Ils seront à nouveau à l’affiche le 29 septembre, à 19h, cette fois, au Centro Nacional de Música (Sala Carlos Guastavino) de Buenos Aires.

Le concert au CCC est prévu à 21h30 mais comme d’habitude rien ne commencera avant 22h. L’entrée est à 15 $.

(1) Et à propos d’Horacio Salgán, un rappel : depuis le 10 septembre, il est possible de voir à l’écran le documentaire Café de los Maestros, dont le grand pianiste et grand compositeur fait partie. Le film passe cette semaine dans 11 salles dans toute la France, dont deux à Paris. A ne surtout pas louper...