En ce jour, 11 septembre, le chanteur Dema et son orchestre La Petitera se produira au très célèbre café El Vesuvio, sur l'avenida Corrientes, à quelques pas de l'Obélisque. El Vesuvio est un de ces établissements historiques de Buenos Aires, le premier glacier qui s'installa dans la capitale argentine, en 1902, un Tano comme on dit en lunfardo, un Italien (napoliTANO).
El Día del Maestro, le 11 septembre, est une fête pan-sud-américaine qui a été instituée en 1943 en hommage au 55ème anniversaire de la mort d'un géant de l'histoire argentine, Domingo Faustino Sarmiento (15 février 1811 – 11 septembre 1888).
Le show commencera à 22h30, mais le public est attendu dès 22h.
L'entrée est fixée à 15 $.
L'entrée est fixée à 15 $.
Et comme ça tombe le jour de la fête des instituteurs, en pleine année scolaire là-bas, Dema a choisi de faire une affiche en forme de tableau noir, aussi nostalgique que chez nous...
El Día del Maestro, le 11 septembre, est une fête pan-sud-américaine qui a été instituée en 1943 en hommage au 55ème anniversaire de la mort d'un géant de l'histoire argentine, Domingo Faustino Sarmiento (15 février 1811 – 11 septembre 1888).
Domingo Faustino Sarmiento, un homme d'humble extraction qui fut Président de la République argentine entre 1868 et 1874, est un héros pour toute l'Amérique Latine, une sorte de Victor Hugo criollo. Ce n'était pas seulement un homme politique, c'était aussi un militaire, un penseur, un scientifique, un écrivain, un journaliste (il fut rédacteur en chef d'un journal avant de fonder le périodique El Censor en 1885), un grand voyageur qui visita de nombreuses provinces du pays, vécut dans plusieurs pays des deux Amériques, parcourut l'Europe où il connut José de San Martín, alors exilé volontaire à Grand-Boug (Ile de France), il fut aussi un enseignant et fonda plusieurs institutions pour l'instruction des enfants, dont des écoles pour filles dès 1839. Il est le père de la loi qui institua en Argentine en 1883 l'école obligatoire et fonda l'actuel système scolaire public, gratuit et laïc (selon la même idée qui avait présidé à la loi Jules Ferry en France). Il est mort au Paraguay, ce pays où son fils était tombé sous l'uniforme argentin, et où il voulait apporter son aide pour favoriser le développement technique, économique et social.
Il a aussi laissé dans l'histoire le souvenir d'un amour paternel mythique, celui qu'il éprouva pour son fils adoptif, Domingo Fidel, dit Dominguito, le fils que sa seconde femme, veuve comme lui, avait eu de son premier lit, au Chili, en 1845. Bien qu'il se soit séparé très vite de son épouse, il conserva sa relation paternelle avec l'enfant. Le jeune homme devait mourir au combat, pendant la guerre du Paraguay, en 1866, avant d'atteindre les 22 ans, alors que son père était alors Ambassadeur d'Argentine aux Etats-Unis. Un deuil dont Sarmiento ne se remit jamais tout à fait. Plusieurs années plus tard, il écrivit une biographie du jeune garçon : Vida de Dominiguito.
Il a été enterré le 21 septembre 1888, 10 jours après sa mort, au cimetière de la Recoleta, à Buenos Aires, le cimetière des grandes familles patriciennes et des hommes d'Etat, où repose la plupart des présidents de la République.
Sarmiento est resté dans la mémoire collective comme l'exemple par excellence du grand homme d'état incorruptible et visionnaire. Pour faire un compliment à un homme dont l'autorité morale en impose aux autres, on dit volontiers aujourd'hui encore qu'il est un Sarmiento...
Homero Manzi, le poète bien connu du tango, a consacré à la figure de Sarmiento un des films de sa très riche carrière cinématographique : Su mejor alumno. L'affiche du film montre l'acteur principal faisant la moue sévère et impavide que Sarmiento a sur cette célèbre photo officielle de 1873 qui illustre cet article. Le scénario était une adaptation de Vida de Dominguito par Homero Manzi et Ulyses Petit de Murat avant que les deux hommes ne se fâchent pour des raisons politiques (Manzi se rapprochant trop de Perón aux yeux de Petit de Murat, très hostile au nouvel homme fort du pays). Le réalisateur de ce film n'est autre que Lucas Demare, le frère du compositeur et chef d'orchestre Lucio Demare (le compositeur du tango Malena, sur un poème de Homero Manzi). La musique du film est de Lucio Demare. Su mejor alumno est sorti le 22 mai 1944.