vendredi 17 septembre 2010

Retour sur images : la présentation de Barrio de Tango au CCC [Disques & Livres]

Emotions fortes lors de ce séjour à Buenos Aires, le premier depuis que le projet, présenté là-bas aux artistes dès août 2007 d’une anthologie bilingue qui ne ressemble à rien de connu, est devenu une réalité, sous forme d’un vrai libre, sur du vrai papier, avec une vraie maison d’édition qui fait un vrai boulot de diffusion et de distribution…

Avant le début de la conférence mais il fait déjà nuit...

Première rencontre avec le public portègne… et platense (il y en eut trois en tout avec l'un et l'autre public) et première remise de diplôme (au sens argentin du terme) au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, dit CCC, une rencontre inscrite au programme de présentation bibliographique de la Ciudad del Tango (voir mon article du 19 août 2010), le département de recherche dont le coordinateur, Walter Alegre, fut le premier Argentin à m’accueillir le premier jour de mon premier séjour dans la capitale (en août 2007). Notre amitié date de ce soir-là, un 17 août, alors qu’il m’avait reçue dans son bureau, dans un CCC désert (vous pensez : un jour férié !) et avait fini, au bout d’une heure de discussion passionnée de part et d’autre, par m’inviter à la bonne franquette à continuer la discussion chez lui autour d’un verre de vin et d’un plateau de fromage avec deux de ses amis (dont le peintre qui signe toutes les affiches de Tango de Miércoles, que vous pouvez découvrir en cliquant sur le mot-clé CCC dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus).

De droite à gauche : Luis Alposta, moi-même, Jorge Muscia et Chilo Tulissi

La toute première présentation a donc eu lieu là, dans l’une des salles de conférence du 3ème étage, avec un tour de table flatteur pour moi : le poète Luis Alposta qui lança la soirée (c’est lui qui a signé la postface de cet ouvrage), le fileteador Jorge Muscia, qui a signé la couverture, et cet autre artiste peintre (et autre ami très cher) qu’est Chilo Tulissi, qui m’a autorisée à reproduire l’un de ses tableaux que je préfère, Sin vuelta, à la page 167 et m’a offert cet portrait à l’encre de Chine de Pugliese que vous pouvez voir à la page 171 (1).

Lorsque Chilo prend la parole pour me laisser calmer une horrible quinte de toux (je sortais d'une grippe !)
Au centre de l'image, Jorge Muscia, auteur de la couverture du livre

Je voudrais profiter de cet article pour remercier les photographes de la soirée, Vicky Alposta, l’épouse de Luis (grande amie elle aussi), et Benoît Malval, un lecteur du blog et du livre, dont j'ai fait la connaissance sur place et qui suit à Buenos Aires une longue formation chorégraphique. Il m’a révélé à cette occasion des talents photographiques que je tiens à saluer…

La présentation s’est achevée sur un petit hommage à Alorsa, deux jours après le premier anniversaire de son décès. Luis a lu Vuelve el Tango, l’un de ses récits les plus significatifs, et j’en ai donné la traduction en français, au plus grand soulagement de mes deux compatriotes présents dans cette petite salle, une traduction qui paraîtra en fin d’année dans une seconde anthologie, à l’esprit et au contenu différents de la première (2). Tout le monde a applaudi, en particulier les parents d’Alorsa qui me faisaient l’amitié d’être venus de La Plata avec plusieurs des amis de leur fils. Leur émotion à tous fut si vive de constater qu’une Française connaissait et appréciait cette œuvre, que beaucoup d’Argentins ignorent encore malheureusement, que dès le lendemain après-midi, le téléphone sonnait chez moi : c’était Juan Silva, producteur à Radio Provincia Buenos Aires, qui me demandait une interview à donner en direct, le lendemain, dans l’émission Y la Radio BA (3) à l'occasion de l'annonce d'une fête à venir en souvenir d'Alorsa dont je vous ai parlé ailleurs (voir mon article du 4 septembre 2010) et dont je vous reparlerai à travers un Retour sur Images d'ici quelques jours (c'est très long, de préparer ces reportages photographiques).

La remise du diplôme

Enfin, avant la dispersion, Luis Alposta tint à me remettre un diplôme par lequel la Junta de Estudios Históricos de Villa Urquiza, qu’il a fondée et dont il est le président, me faisait Visitante Ilustre de ce quartier, où, en plus de toute la famille Alposta, j’ai encore bien d’autres amis (Cucuza était dans la salle et Melopea est dans le disque, collé à l'intérieur de la couverture du bouquin). Avant moi, un Espagnol et un Japonais ont déjà reçu le même très beau papier, que je vous laisse admirer ci-dessous.



(1) A l'impression, le numéro de cette page a été omis mais les pages environnantes sont bel et bien numérotées, donc vous vous y retrouverez tout de même...
(2) Il faut bien se renouveler. L’ouvrage doit paraître dans la Revue Triages, des Editions Tarabuste, rue du Fort, 36170 Saint-Benoît-du-Sault.
(3) Ce qui se traduit : Et la radio est en marche. Il y a en fait un jeu de mot dans ce titre entre le verbe va, de ir, aller, ici marcher, fonctionner, aller bien, et les initiales de la province de Buenos Aires (BA). La prononciation est la même.