D’après une enquête de Clarín parue lundi matin, le chiffre d’affaires des supermarchés en ligne serait en hausse rapide en Argentine. La tendance actuelle serait celle d’une augmentation de 50%. Le quotidien ne précise cependant pas exactement en comparaison de quels chiffres ce ratio phénoménal a été établi. On peut légitimement imaginer qu’il s’agisse d’une rodomontade du lobby ad hoc pour susciter la curiosité du lecteur et contribuer ainsi à pousser la croissance du secteur en visant les couches aisées de la population urbaine.
Ainsi donc le commerce en ligne progresserait à vive allure, malgré des différences de prix non négligeables entre les ventes en magasin et les ventes électroniques pour tous les produits non périssables (pour la viande, les fruits et légumes et les laitages, les Argentins restent fidèles à leurs commerces de proximité, par manque de fiabilité de l’équipement des transporteurs). Sur le site des supermarchés Coto, les produits en ligne seraient 10% plus chers (1) que leurs homologues en magasin (celui du quartier de Caballito).
L’article n’est pas assez précis pour permettre de tirer des conclusions pertinentes mais on peut néanmoins constater que la plupart des sites Internet des chaînes de supermarchés propose de la vente en ligne. Et pour que les chaînes aient développé ce genre de service, il doit bien y avoir une raison.
L’article est à lire, malgré son manque de précision (cliquez sur le lien). Il donne une tendance qu’il sera intéressant de surveiller dans les années qui viennent et qui risque fort d’accentuer encore les écarts de mode de vie entre l’Argentine urbaine des grandes agglomérations (Buenos Aires, Rosario, La Plata, Cordóba, Mendoza etc.) et l’Argentine rurale, puisque le signal internet est pour l’instant très loin d’arriver en tout point du territoire. Quant aux routes, leur état est loin d’aider au développement de la livraison, même de produits non périssables, dans les villages perdus, y compris dans la Province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays.
(1) Je publierai bientôt sur Barrio de Tango mon désormais traditionnel Panier de la Ménagère, soit un relevé de prix effectué par mes soins dans les différents magasins dans lesquels je suis moi-même allée faire mes courses pendant mes vacances à Buenos Aires. Histoire de vous donner une petite idée de ce que c’est que vivre au jour le jour quand on habite cette ville.