Quelques reportages à propos du tango sur Culturebox de France 3 pendant l'été :
Vous pouvez voir, sur le site culturel de France 3, le chanteur et compositeur Daniel Melingo, à l'occasion de son passage cet été au Festival de tango de Tarbes, et Juan José Mosalini, ancien bandonéoniste de Osvaldo Pugliese installé en France depuis maintenant de très nombreuses années, à l'occasion de sa prestation au Festival de Besançon, avec l'orchestre de Besançon-Montbéliard-Franche-Comté...
Comme toujours, le commentaire manque un peu de nuance en ce qui concerne le tango, qui reste désespérément entaché de clichés et d'idées toutes faites. Mosalini est présenté comme "le pape du bandonéon et le successeur de Piazzolla", rien de moins... Dieu sait si Mosalini est un grand musicien qui mérite le respect mais ces expressions sont pour le moins excessives et, comme toujours, laissent dans l'ombre les autres grands maîtres de cet instrument qui ne vivent pas chez nous. Or ils sont plus nombreux au bord du Río de la Plata que de ce côté-ci de l'Atlantique...
Mais enfin, c'est toujours du tango sur les écrans français et avec des musiciens qui valent la peine, même si Daniel Melingo n'est pas vraiment représentatif (1)... Et vous pouvez continuer à regarder le reportage sur Alfredo Arias et les trois spectacles qu'il avait donnés au Théâtre du Rond-Point à l'automne dernier, qu'il vient de reprendre à Buenos Aires, au Teatro Alvear (voir mon article du 2 août 2010) et qu'il reprendra l'année prochaine dans une tournée à travers la France (voir mon article du 30 novembre 2009 sur ce reportage de France 3).
Pour voir les reportages sur Daniel Melingo, cliquez sur le lien
Pour voir le reportage sur le festival de Besançon avec la participation de Mosalini (2), cliquez sur le lien.
(1) Le travail de Daniel Melingo, son style, sa voix, son jeu de scène sont loin de faire l'unanimité en Argentine. Il a ses admirateurs, il plaît à une partie du public qui l'applaudit très chaleureusement (j'en ai été témoin au début du Festival au Teatro de la Ribera, à La Boca) mais il reste détesté (mais ce qui s'appelle "détester") par une autre partie du public, qui sont des gens dont l'avis est aussi très valide et qui ont leurs raisons de ne pas aimer ce qu'il fait. C'est vraiment une querelle des goûts et des couleurs et en aucun cas une querelle entre tango authentique et tango for export, même si les adversaires de Melingo ont, bien entendu, tendance à le classer dans le tango for export pour lui trouver une raison, logique pour eux, de faire le tango et la musique qu'il fait et qu'ils n'aiment pas (c'est de bonne guerre, quand on refuse là-bas le travail d'un artiste). Le travail de Juan José Mosalini est beaucoup plus consensuel, il subit pas quant à lui ce double jugement et ne partage pas le public en deux comme le fait Daniel Melingo.
(2) Vous aurez juste le droit d'écouter quelques notes de Piazzolla, dans un arrangement pour orchestre symphonique. Pas d'interview du Maestro. Seulement du chef d'orchestre, du président du festival plus le traditionnel micro-trottoir avec quelques spectateurs qui disent quelques banalités... Un marronnier d'été mais avec du tango. D'ailleurs, les deux reportages sont classés dans la rubrique Festivals de l'été...