vendredi 17 septembre 2010

Barrio de Tango à Orléans le vendredi 24 septembre [ici]

Après les salons du livre de la fin de l’été, à la Fête de l’Huma, le 12 septembre, et au Salon des Ecrivains à Rambouillet, le 19, voici revenu le temps des conférences itinérantes pour cette nouvelle année de travail qui s’ouvre.

La première de l’automne (car ce sera déjà l’automne) me conduira à Orléans où l’association Tango Porteño Orléans, dont je vous ai parlé à plusieurs reprises, m’a invitée pour une soirée à la salle Chats Ferrés,. 3 bis rue des Chats Ferrés, là où l’association organise les pratiques et quelques uns des stages conduits par leurs professeurs attitrés, Claudia Miazzo et Jean-Paul Padovani. Ce sera le vendredi 24 septembre à 20h30. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

La librairie Les Temps Modernes assurera la vente du livre (+ CD) sur place (24,90 € prix éditeur).

Comme d’habitude, la conférence prendra la forme d’un exposé pas trop long (rien de plus casse-pied que les exposés qui n’en finissent pas) et d’un dialogue avec la salle (c’est nettement plus sympa comme ça).

Capture d'écran du site de Tango Porteño Orléans

Vous pouvez d’ores et déjà retenir votre place gratuitement en envoyant un mail à Tango Porteño Orléans. La place vous sera réservée jusqu’à 20h30 (Si un contretemps vous empêche de venir, l’association vous saura gré de la prévenir au plus tôt).

A Orléans (ailleurs aussi), j’aurai une pensée affectueuse pour Luis Alposta (voir mes articles sur lui), qui m’a fait l’amitié et la confiance de rédiger la postface du livre et de m’accompagner dans toutes mes présentations du bouquin à Buenos Aires au début de ce mois. Poète, il est un fervent admirateur de Charles Péguy, dont un centre culturel est consacré à l’œuvre au cœur d’Orléans, le Charles Péguy des grandes épopées en vers de l’histoire de France et des mises en abîme de l’appartenance viscérale au pays, le Charles Péguy militant, fondateur des Cahiers de la Quinzaine à l’orée du 20ème siècle et le Charles Péguy soldat, mort pour la France, ces morts au champ d’honneur qui allaient inspirer plus tard, en 1932, et très loin de chez nous, à Buenos Aires, le tango Silencio, de Carlos Gardel, Alfredo Le Pera et Horacio Pettorosi, ce tango qu’il répétait dans le patio de sa maison de la rue Jean Jaurés (1) :

Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fut dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol, à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts dans un dernier haut lieu,
Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.

[…]

Heureux ceux qui sont morts car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés.

Charles Péguy, extraits de Eve,1913
(mis en musique par Jehan Alain, ancien combattant de la Grande Guerre qui mourut sous l’uniforme le 20 juin 1940, deux jours avant la fin des combats).

Un clarín se oye. Peligra la Patria.
Y al grito de guerra, los hombres se matan
cubriendo de sangre los campos de Francia.

Hoy todo ha pasado.
Renacen las plantas.
Un himno a la vida
los arados cantan.
Y la viejecita
de canas muy blancas
se quedó muy sola,
con cinco medallas
que por cinco héroes
la premió la Patria.

Silencio en la noche. Ya todo está en calma.
El músculo duerme, la ambición descansa...
(Alfredo Le Pera et Horacio Pettorosi, musique de Carlos Gardel et Horacio Pettorosi)

Un clairon se fait entendre. La Patrie en danger !
Et au cri de guerre, les hommes s’entretuent
Couvrant de sang les campagnes de France.

Aujourd’hui, c’est passé.
La verdure repousse.
Les charrues chantent
Une hymne à la vie.
Et la petite vieille
Aux cheveux tout blancs
Se retrouva toute seule
Avec cinq médailles
Qu’en l’honneur de cinq héros,
Lui octroya la Patrie.

Silence dans la nuit. A cette heure, tout est calme.
Le manoeuvre dort. L’ambition se repose...
(Traduction Denise Anne Clavilier, in Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, p 210 © ed. du Jasmin, mai 2010)

A écouter chanté par Carlos Gardel, grâce à Todo Tango (enregistré en 1933)

Autres rendez-vous à venir :
A Rambouillet (78) : dédicace, le 19 septembre 2010, de 10h à 18h, sur le stand des Editions du Jasmin, au Salon des Ecrivains, salle des fêtes Patenôtre, 64 rue Gambetta. Entrée libre et gratuite.
A Paris (75) : conférence, le 28 septembre à 20h30, invitée par Tango Negro, Espace Tango Negro, 71 rue Rochechouart, 9ème arrondissement, M° Anvers ou Barbés
A Caen (14) : conférence, le 9 octobre 2010, à 20h, invitée par Tempotango, Eglise du Vieux Saint Sauveur, place Saint Sauveur, avec la participation de la librairie Au Brouillon de Culture, sous le patronage du Conseil Municipal. Entrée : 5 € (de participation aux frais).
A Gagny (93) : dédicace, le 30 octobre 2010, de 10h à 18h, au Salon de l’Ecrit en Aulnoye, dont ce sera la première édition, salle Arena, 121 rue Jules Guesde. Entrée libre et gratuite. Le Salon est organisé par la Société Historique du Raincy et du Pays d’Aulnoye.
A Paris (75) : dédicace (et éventuelle conférence), les 12, 13 et 14 novembre 2010 (horaire exact à préciser ultérieurement), à l’Espace d’Animation des Blancs-Manteaux (4ème arrondissement), au Salon L’Autre Livre. Entrée libre et gratuite. Conférence éventuelle au cours du week-end à confirmer ultérieurement.
A Maule (78) : dédicace, le 28 novembre 2010, au Salon du Livre de ce village des Yvelines, en région parisienne. Entrée libre et gratuite.

Pour en savoir plus sur la soirée de Tango Porteño Orléans, surtout si vous n’habitez pas la ville :
L’association de tango Tango Porteño Orléans (elle dispose d’un lien permanent dans la rubrique Eh bien dansez maintenant !, dans la partie inférieure de la Colonne de droite)
Et si vous êtes accroché, vous pouvez aussi lire les articles que l'association a consacrés à mon travail, avec de beaux hommages au travail pictural de Jorge Muscia et de Chilo Tulissi.
La librairie des Temps Modernes qui tient un blog sur ses propositions
La ville d’Orléans, qui dispose d’un portail web
Le Centre Charles Péguy, via la page qui lui est consacrée sur le Portail municipal
La Maison de Jeanne d’Arc qui a son propre site (Jeanne d’Arc, à Orléans, c’est incontournable).
L’Office du Tourisme et des Congrès d’Orléans, qui propose une multitude d’informations sur son Portail
Pas mal de choses à voir aussi à Orléans ce week-end, si vous êtes dans la région, au cours de Journées Européennes du Patrimoine (cliquez sur le lien pour accéder au programme).

(1) Aujourd’hui Museo Casa Carlos Gardel, où j’ai pu intervenir en public le 3 septembre, avec, à mes côtés, Luis Alposta et Horacio Torres, le directeur du Musée, et la présence dans la salle de Alejandro Picciano (l’un des musiciens du disque) et de Aurora Lubiz (la danseuse de la couverture)…