lundi 1 mars 2010

Philippique signée Litto Nebbia dans Página/12 : "sus aux majors !" [Actu]

Litto Nebbia, les lecteurs assidus de ce blog le connaissent déjà bien puisqu’il m’arrive assez souvent de parler de lui. Je l’ai fait notamment l’année dernière puisqu’il est venu pour la première fois chanter et jouer en France.

Pour les internautes qui ont découvert Barrio de Tango après septembre 2009, je rappelle qu’il est un auteur-compositeur-interprète extrêmement connu dans son pays, qu’il a derrière lui 45 ans d’une carrière archi-remplie à peine plus de 61 ans lui-même, qu’il est en particulier le créateur du rock à texte d’expression hispanophone avec La Balsa (le radeau), un rock qu’il a créé en 1967 en Argentine alors qu’il avait 18-19 ans et qu’il s’était lancé dans la carrière à l’âge de 17 ans (et même en fait beaucoup plus jeune, puisqu’il a été aussi un enfant prodige de la musique). Depuis La Balsa, il a investi tous les genres de la musique populaire de son pays, il a travaillé avec au moins 99% des grands artistes de son pays (et d’autres pays aussi) et il est aussi devenu un compositeur de musique de film très recherché et couvert de récompenses, de prix, de médailles, de diplômes d’honneur.

Il y a 20 ans, quarantenaire excédé par les pratiques cupides et déloyales des majors, qu’il dénonce, avec sa véhémence affûtée de toujours, dans une tribune de Página/12 de ce matin, il a fondé son propre studio d’enregistrement (el Estudio del Nuevo Mundo) et sa propre maison de production, Melopea, à Buenos Aires. Une maison qui tourne à fond, enregistrant et éditant disque sur disque et qui accueille tous les grands et vrais artistes de la culture populaire tant de l’Argentine que de l’Uruguay et aussi de très nombreux débutants de talents qui y font souvent leur premier disque : ces derniers temps, j’ai pu parler ici d’un nouveau CD du bandonéoniste et compositeur de tango Ernesto Baffa (lire l’article du 19 janvier 2010) et du deuxième album, de tango toujours, de la chanteuse Mariel Martínez qu’accompagne le guitariste Alejandro Picciano. Lesquels présentent d’ailleurs ensemble ce deuxième album, Perfume de Tango, cette semaine à Buenos Aires (voir mon autre article de ce jour).

Litto Nebbia est aussi le concepteur du CD, offert avec mon anthologie bilingue de tango argentin, Barrio de Tango, un extraordinaire best off de son vaste et précieux catalogue si peu distribué en francophonie (voir l’article sur la souscription ouverte jusqu’au 30 mars 2010 et le contenu de cet album cadeau de rien moins que 22 pistes).

Récemment, la Chambre des Députés argentine a prolongé les droits discographiques des interprètes et des producteurs de 50 à 70 ans. C’est au vote de cette dernière loi, celle qui prolonge le droit des producteurs, que s’en prend ce matin Litto Nebbia, ardent défenseur du droit des interprètes et des créateurs (1), connu pour son franc-parler bourru et son humour percutant (lui qui est la crème des hommes dès lors qu’il se sent et se sait respecté). La catilinaire, titrée Fuera de la ley (Hors la loi) est à lire sur le site de Página/12 sous le lien, si vous êtes à l’aise avec l’espagnol et si ce n’est pas le cas, je tente ci-dessous de vous en faire apprécier le style pugnace en VO sous-titré. Et rappelez-vous tout au long de la lecture que celui qui s’exprime ainsi est à la fois un artiste et un producteur...

La Cámara de Diputados ha convertido en ley un proyecto que prolonga de 50 a 70 años los derechos de las compañías discográficas sobre los discos que alguna vez editaron. Y es una pena que el Congreso a veces no tenga información clara y real sobre lo que trata, porque esta ley sólo protege a las grandes compañías discográficas para que puedan seguir manipulando a su antojo centenares de álbumes de diversos géneros. Albumes que, en la mayoría de los casos, están bajo un contrato leonino en el que el artista no tiene la menor posibilidad de ver respetada su obra y mucho menos de percibir los derechos reales que le corresponden.
Litto Nebbia, dans Página/12

La Chambre des Députés a transformé en loi un projet qui prolonge de 50 à 70 ans les droits des compagnies discographiques sur les disques qu’elles ont édités un jour. Il est regrettable que le Congrès ne dispose pas toujours d’une information claire et véridique sur ce dont il s’agit, parce que cette loi ne protège que les grandes compagnies discographiques de sorte qu’elles pourront continuer à tripoter à leur avantage des centaines d’albums de genres divers et variés. Des albums qui, dans la majorité des cas, se trouvent placés sous un contrat léonin sous lequel l’artiste n’a pas la moindre possibilité de voir son oeuvre respectée et encore moins de percevoir les droits exacts qui lui sont dus.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

El artista siempre es perjudicado a través del tiempo. Cuando no aparecen reediciones de sus trabajos creativos, pierde de cobrar sus royalties discográficos. Si es autor, también se debilita el cobro de sus ingresos autorales. Pero lo más grave es que, en algunos casos, ha ocurrido que el manipuleo sobre la no edición de una obra es lo más parecido que hay al término “que te borren del mapa”.
Litto Nebbia, dans Página/12

Avec le temps qui passe, l’artiste est toujours perdant. Quand on ne sort plus de rééditions de ses oeuvres, il cesse de toucher ses royalties discographiques. S’il est auteur, là encore ce qu’il touche en droit d’auteur est une peau de chagrin. Mais le plus grave, c’est que, dans quelques cas de figure, il s’est trouvé que le tripotage autour la non édition d’une oeuvre soit ce qui s’approche au plus près de l’expression "Se faire rayer de la carte".
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pensemos: el artista no tiene disco para trabajar, tampoco lo tiene para que siga vigente su obra, y si llega a reclamar que lo liberen, tampoco le permiten publicar su trabajo. Ni siquiera digo, a estar altura, pedirles que te devuelvan un master: aquí se trata de una verdadera Máquina de la Inconveniencia.
Litto Nebbia, dans Página/12

Réfléchissons : l’artiste n’a pas de disque qui lui permette de travailler, il n’en a pas non plus pour qui lui permette de faire vivre son oeuvre et s’il lui arrive d’exiger qu’on lui rende sa liberté, on ne lui permet pas non plus alors de publier le fruit de son travail. Inutile même d’espérer, je le dis bien fort, qu’on te rende une matrice : il s’agit ici d’une véritable Machine à Camouflets.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Puedo citar detalles de mi caso personal: a mis 17 años firmé contrato con la legendaria RCA como integrante de mi grupo de adolescencia, Los Gatos. Hasta hoy esos álbumes llevan vendidas millones de copias. Pero nunca podremos saber exactamente el número, porque la compañía discográfica, que sub-edita a través de casas sucursales que tiene por todo el mundo, jamás hace una rendición de cuentas fuera de tu país de origen. Tengo ediciones de mis discos en Estados Unidos, Venezuela, Bolivia, Uruguay, Chile, Costa Rica, Brasil... Y, de este modo, jamás he cobrado un centavo. Los Gatos éramos número 1 en ventas en casi toda América latina. Lo mismo pasó con mis primeros discos como solista. Hay canciones que han estado varias semanas en los primeros puestos de otros países, y jamás me las liquidaron.
Litto Nebbia, dans Página/12

Je peux citer des détails sur mon cas personnel : quand j’avais 17 ans, j’ai signé un contrat avec la mythique RCA en qualité de membre du groupe auquel adolescent j’appartenais, Los Gatos (2). Jusqu’à aujourd’hui, ces albums se sont vendus par millions d’exemplaires. Mais on ne pourra jamais connaître le chiffre exact parce que la compagnie discographique, qui sous-édite par le biais de filiales qu’elle a partout dans le monde, ne te rend aucun compte [de ce qui se passe] en dehors de ton pays d’origine. Mes disques ont été édités aux Etats-Unis, au Venezuela, en Bolivie, en Uruguay, au Chili, au Costa Rica et au Brésil... Et là-dessus, avec cette technique, je n’ai jamais touché un centime. Los Gatos ont été n° 1 des ventes dans presque toute l’Amérique latine. Il s’est passé la même chose pour mes premiers disques comme soliste. Il y a des chansons qui ont tenu pendant plusieurs semaines les premières places de hit-parades dans d’autres pays et jamais on ne m’a versé les droits qui correspondaient.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Mientras va transcurriendo el contrato leonino que firmó, uno siempre está ocupado y entusiasmado con el siguiente disco, y piensa que finalmente todo se va a solucionar. Por eso no se litiga oportunamente. Además, ¿cómo desconfiar de la gente que está tan interesada en nuestra música? Pero cuando el contrato termina, y uno queda libre de grabar para esa compañía, es cuando comienza el mayor atropello.
Litto Nebbia, dans Página/12

Tant que dure le contrat léonin qu’on a signé, on est toujours occupé et on s’enthousiasme pour le disque suivant et on pense que tout finira bien par trouver une solution. C’est pour cela qu’on ne porte pas plainte en temps opportun. En outre, comment ne pas faire confiance à des gens qui montre tellement d’intérêt pour notre musique ? Mais une fois le contrat échu, une fois qu’on n’est plus tenu d’enregistrer dans cette compagnie-là, alors là c’est le début de la super-embrouille.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Cuidado: estoy refiriéndome exclusivamente a hechos que ocurren en el ambiente de nuestro país. En Estados Unidos, cuando algunos artistas terminan su contrato, la compañía sigue permanentemente reeditando su obra y cuidándola. Ni qué hablar si es un artista que continúa en total actividad: sigue manteniendo relación con la compañía anterior, sencillamente porque el cuidado del material grabado es algo que les compete y conviene a ambos.
Litto Nebbia, dans Página/12


Attention : je ne parle là que de ce qui se passe dans ce secteur dans notre pays. Aux Etats-Unis, quand des artistes terminent un contrat, la compagnie continue de rééditer sans fin leurs oeuvres et de veiller dessus. Et je n’en parle même pas s’il s’agit d’un artiste en pleine activité : il reste en contact avec son ancienne compagnie, tout simplement parce que veiller sur ce qu’il a enregistré, c’est quelque chose qui leur appartient et leur convient à tous les deux.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

En nuestro país hay un anecdotario lleno de historias donde un gran artista, uno de esos que le ha hecho ganar muchísimo dinero a la discográfica (y soy uno de ellos), trata de comunicarse con la compañía para una consulta o reunión, y ni siquiera lo atiende la secretaria de algún ejecutivo. Terminado el contrato, hay un cese de relaciones. Entonces comienzan a ocurrir atrocidades como cambios de portadas, equivocaciones en los créditos, mala masterización de los álbumes, hasta llegar a un par de sucesos que me parece bueno contar.
Litto Nebbia, dans Página/12

Dans notre pays, on pourrait remplir tout un livre d’anecdotes dans lesquelles un grand artiste, l’un de ceux qui a fait gagner beaucoup d’argent à sa maison de disques (et je suis l’un d’entre eux) essaye d’entrer en contact avec la compagnie pour demander un renseignement ou un rendez-vous et il n’y a alors pas la moindre secrétaire du moindre cadre pour s’occuper de lui. Une fois que le contrat est échu, il n’y a plus de relation. Alors commencent à se produire des trucs affreux : changement de portage, erreurs dans les comptes, masterisation abominable des albums et jusqu’à une poignée de mauvais coups qu’il me paraît utile de vous raconter.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Varios años atrás, la compañía que tiene derechos sobre los discos de Los Gatos publicó un casete de regalo dentro de una caja de las hamburguesas Paty, que se vendía exclusivamente en los grandes supermercados. Así como lo están leyendo. Lógicamente incluía el tema “La balsa”... O sea que no sólo se hartaron de ganar dinero, y mal pagarnos derechos durante 40 años, ¡sino que ahora hacen un negocio hasta con las carnicerías!
Litto Nebbia, dans Página/12

Il y a plusieurs années, la compagnie qui détient les droits sur les disques de Los Gatos a publié une casette-cadeau incluse dans des lots de biftecks hachés Paty (3) qui étaient vendus en exclusivité dans les hypermarchés. Comme je vous le raconte ! (4). Comme il fallait s’y attendre, dedans il y avait La Balsa (5). Autrement dit, non seulement ils sont repus à force de gagner de l’argent et de nous payer nos droits avec un lance-pierre depuis 40 ans mais en plus, maintenant ils font des affaires jusque dans les boucheries !
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Luego de esto, durante un verano de esos en que ya no saben qué inventar para vender boludeces en la playa, publicaron un CD remix de temas clásicos de los años ’60. No podía faltar nuevamente “La balsa”. Esta vez a nuestra grabación original le sumaron pitos y matracas, gente haciendo algarabía y una cantidad de basura que es una falta de respeto para una grabación que es un hito para la historia de la música popular argentina.
¿Existe alguna ley en nuestro país que pueda corregir o no permitir que sucedan este tipo de cosas? Por supuesto que no.
Litto Nebbia, dans Página/12

Après ça, pendant un de ces étés où ils ne savent plus quoi inventer pour vendre des coullionnades sur la plage, ils ont publié un CD remix de tubes des années 60. Il aurait été étonnant que La Balsa y échappe. Cette fois-ci, ils ont ajouté à notre enregistrement original des sifflets et des crécelles, des gens faisant du ramdam et tout un tas de cochonneries, qui sont insupportables (6) pour un enregistrement qui a fait date dans l’histoire de la musique populaire argentine.
Est-ce qu’il existe une loi dans notre pays pour qu’on puisse corriger ou ne pas permettre que des choses de ce genre arrivent ? Bien sûr que non
.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

¿Qué desearíamos más los artistas que el hecho de que la vieja compañía discográfica donde registramos nuestros primeros éxitos sea la que siga desarrollando el material (con un contrato legal y razonable), y en el caso de artistas con larga trayectoria, llegar a un acuerdo donde el paso del tiempo y los cambios tecnológicos de los productos no terminen resultándonos perjudiciales?
Litto Nebbia, dans Página/12

Que pourrions-nous souhaiter de mieux, nous les artistes, que l’ancienne compagnie discographique où nous avons enregistré nos premiers succès soit celle qui continue à développer ce qui nous appartient (avec un contrat légal et raisonnable) et dans le cas d’artistes qui ont une longue carrière que nous parvenions à un accord dans lequel le cours du temps et les évolutions technologiques des produits ne finissent pas par nous faire du tort ?
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Muchas veces en reportajes me preguntan qué pienso de la piratería y por supuesto que no estoy de acuerdo con eso, ni con nada que signifique robar. Pero, ¿cuál es mi lugar como artista, cuando por un disco que se vende de Los Gatos percibo cuatro centavos? La piratería no me hace nada, si sólo pierdo 4 céntimos...
Litto Nebbia, dans Página/12

Souvent, les journalistes me demandent ce que je pense de la piraterie et bien entendu que je suis contre, et avec tout ce qui peut être synonyme de vol. Mais où est ma place comme artiste quand, pour un disque de Los Gatos qui se vend, je ne reçois que 3 centimes ? Qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse, la piraterie, si je ne perds que 3 centimes ! (7)
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Cuando estábamos a punto de celebrar el 40º aniversario de nuestro grupo y de la grabación de “La balsa”, mantuve reuniones con ejecutivos de la compañía que tiene el derecho de explotación (nunca mejor usado este término) de nuestros discos. Asistí con la propuesta de revisar ese tramposo contrato que firmé a mis 17 años. Lógicamente nunca nos pusimos de acuerdo. ¿Cómo ponerse de acuerdo con gente que desprecia la música?
Litto Nebbia, dans Página/12

Quand on s’est trouvé sur le point de fêter le 40ème anniversaire de notre groupe et de l’enregistrement de La Balsa (8) , j’ai eu des rendez-vous avec des cadres de la compagnie qui détient le droit d’exploitation (lequel n’a jamais aussi bien porté son nom) de nos disques. J’y ai pris part en proposant de réviser ce contrat truqué que j’ai signé quand j’avais 17 ans. Et comme il fallait s’y attendre, on ne s’est jamais mis d’accord. Comment peut-on se mettre d’accord avec des gens qui méprisent la musique ?
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour en savoir plus sur Litto Nebbia dans Barrio de Tango (le blog), vous pouvez cliquer sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search sous le titre (ci-dessus) ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, puisque Litto Nebbia est aussi un artiste de tango (et de folklore et de jazz...). Il est même membre de la Academia Nacional del Tango, tant pour son activité artistique que pour son activité de producteur. Le clic vous permet d’accéder aux autres articles que je lui ai consacrés ici.
Vous pouvez aussi cliquer sur le nom de son label, Melopea : cela vous permettra de découvrir la diversité et la qualité de quelques uns des disques qu’il a publiés récemment (depuis le 19 juillet 2008, date d’ouverture de ce blog).
Vous pouvez également visiter le site de Melopea, que vous trouverez dans la rubrique Les commerçants del Barrio de Tango, dans la partie basse de la Colonne de droite.
Et si vous souhaitez lire, en français, ce que le site du label dit de la vie et de la carrière du fondateur et directeur ainsi que de l’histoire de cette maison fondée en novembre 1989, vous pouvez cliquer sur les liens suivants : bio et carrière de Litto Nebbia (il y raconte entre autres l’aventure de Los Gatos et celle de ses premiers disques en solo) ou histoire de Melopea (la traduction des textes originaux a été réalisée par mes soins il y a environ un an à la demande de Litto).

(1) Ce qui en fait un producteur très recherché par de très nombreux artistes, qui savent qu’ils ne seront pas floués par le patron du studio. La même chose est vraie, ici, en Europe, des Editions du Jasmin, très recherchées par de nombreux auteurs francophones pour les mêmes raisons : le respect des artistes, sur le plan esthétique comme sur le plan financier. Ce qui n’est pas la situation la plus fréquente dans ce secteur d’activité.
(2) Los Gatos, que vous pouvez traduire par Les chats ou, beaucoup plus sûrement, par Les petits gars de rien du tout, en prenant l’expression dans le sens idiomatique qui est le sien en Argentine, à Buenos Aires, comme à Rosario, dont Litto Nebbia est natif.
(3) Célèbre marque argentine de fast-food, à laquelle MacDo fait une concurrence infernale. Mais dans le vocabulaire courant là-bas, un hamburger, ça s’appelle un paty.
(4) textuellement Litto écrit : "comme vous êtes en train de le lire".
(5) Le fameux tout premier rock à texte, qui a connu un succès fulgurant dès sa sortie (il s’en est vendu plusieurs milliers de 45 tours dès les premières semaines) et qui reste l’un des titres les plus demandés de Litto, qui ne peut pas conclure un concert sans l’entonner, encore qu’il soit parfois difficile de savoir qui chante le plus, si c’est l’artiste sur scène ou le public dans la salle. Ceux d’entre vous qui seront allés l’écouter cet automne à Ploërmel, au Thy-Roir, ou à Paris, à la Péniche Demoiselle, en auront fait l’expérience inoubliable. Voir
mes articles sur ses tout premiers concerts en France donnés en septembre et mon article Retour sur images sur ses deux soirées au Bassin de La Villette à Paris.
(6) Es una falta de respeto : expression toute faite qui exprime une grande indignation et ne peut pas se traduire littéralement par "C’est un manque de respect".
(7) Pour désigner une toute petite quantité négligeable, les Argentins utilisent le chiffres 4, les francophones utilisent le chiffre 3 : "avoir 3 cheveux sur le caillou", "ne dire que 3 mots", "en avoir pour 3 secondes"....
(8) Pour l’occasion, Litto Nebbia a réuni ses anciens partenaires pour faire une petite tournée très festive qui a remporté un succès monstre. Au point qu’il a pu en tirer un album, publié à Melopea (et toujours disponible à l’heure qu’il est, je l’ai trouvé chez Zivals à Buenos Aires en août dernier).