mercredi 5 novembre 2008

Patricia Barone et Javier González à Don Torcuato [à l’affiche]

Photo envoyée par Patricia Barone

La chanteuse Patricia Barone, le guitariste et compositeur Javier González et leurs compagnons musiciens, Maqui Tenconi (piano et chant), Paula Lifschitz (bandonéon et flûte) et Carlos Marmo (basse), se produiront samedi prochain, 8 novembre, à Don Torcuato, une cité du Gran Buenos Aires.

Don Torcuato, ville fondée en 1927, doit son nom au premier maire de la Ville de Buenos Aires autonome, Torcuato de Alvear, à la fin du 19ème siècle, parent du Président de la République radical alors en fonction, Marcelo Torcuato de Alvear, qui fut aussi Ambassadeur d’Argentine en France jusqu’à son élection à la Présidence en 1922. Elle se trouve dans le district (partido) de Tigre, zone deltaïque très appréciée des touristes et des Argentins pour la beauté de nombre de ses paysages. Ce partido est situé à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale et se trouve acculé dans le coin que forme le Paraná et le Río de la Plata lorsque celui-ci se forme par la confluence Paraná-Uruguay. Le chef lieu du partido est la ville éponyme del Tigre dont le maire (intendente) n’est autre que Sergio Massa, l’actuel chef du Gouvernement fédéral. Le partido Tigre appartient à la Province de Buenos Aires.

Un peu de géo antipodique : on se rend à Tertulias... Libros y algo más (Collation... livres avec un quelque chose en plus) (1), le café littéraire qui accueillera le show, en empruntant au sortir de la capitale la Panamericana, en prenant la sortie Torcuato (salida Torcuato) puis en s’enfilant dans la Ruta 202. Pour finir, à la hauteur du concessionnaire Peugeot (sic), vous tournez à droite et vous continuez tout droit sur environ 600 mètres (6 cuadras) jusqu’à la rue Obarrio où vous trouverez cette "casa con arte" à l’enseigne si originale, à la hauteur du n° 886. Vous y êtes ?

La Panamericana et la Ruta 202 sont deux de ces axes routiers sans fin (pas toujours merveilleusement bien entretenus) qui, hors de Buenos Aires, sillonnent le pays tout entier pour désenclaver petites agglomérations et autres bourgades plantées en pleine pampa provinciale et au-delà. Le message de Javier et Patricia est en fait un résumé GPS déguisé en mail (avec une belle photo en guise d’en-tête).

Au cours de la soirée, qui commencera à 21h, Javier, Patricia et leur quatuor (2) interpréteront un programme composé de pièces du répertoire classique, d’une sélection de tangos, valses, milongas et candombes composés par Javier, et livreront quelques uns de leurs succès appelés à figurer dans leur prochain disque (en cours d’élaboration). Et si je ne classe pas cet article dans Disques & Livres, c’est parce qu’à la façon dont ils en parlent, j’ai de bonnes raisons de soupçonner que la composition du disque n’en est qu’à son tout début et que l’album ne risque pas de se retrouver dans les bacs à temps pour le sapin de cette année... En 2009 peut-être ?

Le prix d’entrée à cette soirée culturelle est fixé à 70$ par personne et comprend le show puis le dîner qui suivra, un menu unique avec vin, dessert et café... On y va ? Avec l’Armistice et le pont du lundi, on est un bon nombre en Europe francophone à voir arriver un week-end de 4 jours...

(1) Tertulia : c’est quelque chose qui n’existe pas en français de France. C’est une réunion d’amis qui refait le monde autour de quelque chose qui s’avale, liquide (café ou chocolat partout, mate en Argentine et en Uruguay, bières, vins...) et solide (facturas et masitas en Argentine côté sucré, olives, empanadas ou croque-monsieur ou madame locaux côté salé). Un symbole de convivialité et de partage avant tout.