mercredi 12 novembre 2008

Lukas Kohan au CCC Floreal Gorini [à l’affiche]

Affiche communiquée par le CCC Floreal Gorini

Lucas Kohan présentera ce soir pour la deuxième fois son disque Partiendo. Il avait déjà assuré une première présentation dans le même lieu, la petite salle Osvaldo Pugliese, tout au fond du rez-de-chaussée du Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, à côté du bar, le 23 octobre, mais; débordée par l’abondance de l’information en octobre, je l’avais passé par pertes et profits. D’où ce rattrapage, encore à temps à 5 semaines de Noël...

Le spectacle est annoncé à 21h30. L’entrée est fixée à 15$.

Lucas Kohan est un guitariste et un compositeur qui dirige actuellement deux formations : d’une part son propre quintette avec lequel il se produit ce soir (cliquer sur l’affiche : les noms des musiciens sont lisibles en bas à droite) et la Tubatango, un orchestre de tango composé de joueurs de tuba de toutes les tessitures dont il est tout à la fois le chef et l’arrangeur (la Tubatango reprend le répertoire classique... adapté pour tubas).


Partiendo, ce premier disque du Quinteto Lucas Kohan, contient 12 morceaux originaux, de sa propre composition (texte et musique), interprétés avec des invités, instrumentistes et chanteurs, dont les chanteurs Javier Cardenal Domínguez, avec qui il a déjà beaucoup travaillé, et Sandra Marquez ainsi qu’un quatuor d’instruments à vent vénézuélien. L’enregistrement, réalisé en studio, est néanmoins constitué de prises d’un seul tenant, sans retouche, avec un son que Kohan voulait naturel et une marge d’improvisation, comme dans le jeu traditionnel du tango dit jeu a la parilla (1).


Lucas Kohan classe son travail dans le domaine de la musique rioplatense contemporaine : dans Partiendo, il a donc mêlé du tango, du candombe, de la milonga, du jazz et de la musique qu’il dit contemporaine.

Lui-même se produit avec plusieurs autres formations : le quatuor de guitares La Bagayera, le Sexteto Milonguero, un orchestre "típica" de jeunes musiciens menés par le chanteur Javier Di Ciriaco, qui se consacre au tango bailable (pour le bal) et la Orquesta Silencio, un ensemble international européen. Compositeur de musique de cinéma, il a aussi signé une oeuvre de musique contemporaine, créée au British Art Center, et s'est déjà produit en Europe et un peu partout sur le continent américain.

Le 26 novembre, à 20 h, Lucas Kohan sera avec La Bagayera au Centro Cultural Torcuato Tasso, bien connu désormais des lecteurs de ce blog (c’est dans le quartier de San Telmo). Entrée : 30 $.
Le 28 novembre, à 21h, il se produit avec son Quintette dans le cadre du Programme Culturel du Quartier, au Centro Cultural Julio Cortázar, rue O. Higgins au n° 3050, dans le quartier de Nuñez.
Et le 20 décembre à 19h30, il sera, là encore avec le Quintette et pour une nouvelle présentation du disque, à La Scala, une autre salle de San Telmo, Pasaje Giufra 371 (entrée : 15 $).

Partiendo est déjà disponible dans le commerce et vous pouvez écouter la musique de Lucas Kohan en visitant son site (pour l’instant en construction) qui vous permet d’accéder à sa page My Space dont l’image de fond reprend la très belle jacquette de son CD.

(1) tocar a la parilla : littéralement jouer à la grille. En français, une bonne traduction serait peut-être "jouer sans filet". Les premiers musiciens de tango ne savaient pas tous lire une partition. Ils jouaient donc d’oreille et de mémoire, en improvisant beaucoup et en enjolivant à partir de la ligne mélodique connue de tous. La tradition a perduré jusqu’à nos jours et nombreux sont les formations qui aiment se lancer dans des interprétations de ce type.