C’est la première fermeture d’une entreprise étrangère depuis que la crise mondiale est déclarée. C’est ce que les Argentins, dont une grosse partie de l’économie dépend de capitaux étrangers, craignaient depuis octobre dernier.
C&A a fermé ses 20 magasins argentins, qui employaient 1100 personnes, en grande partie à Buenos Aires même et dans le Gran Buenos Aires. Des magasins étaient aussi implantés dans quelques villes importantes de l’intérieur du pays. L’annonce a été faite sur le site web local de la marque. Le groupe, qui a une politique de vente à prix très modiques, a justifié sa décision par le fait qu’il n’atteignait pas son seuil de rentabilité. La fermeture était alors effective. La législation sociale en Argentine est en effet beaucoup moins protectrice que la nôtre, qui exige des négociations avec les organisations syndicales et prévoit tout un arsenal de délais à respecter.
Les salariés ont été rassemblés sur leur lieu de travail et la Direction leur a annoncé les mesures unilatérales qu’elle leur accordait : un paiement d’indemnités de licenciement double (deux fois plus que ce que prévoit la législation), un soutien à la recherche d’emploi et un maintien de l’assurance santé groupe (1) pendant 12 mois.
Donc plus de C&A à l’angle sur la grande rue commerçante portègne qu’est la rue Florida. Le magasin à l’angle de Corrientes a baissé le rideau.
En revanche, C&A maintient son activité au Brésil et au Mexique.
Pour aller plus loin
Lire l'article de Clarín
(1) L’assurance santé privée accordée par l’Employeur tient lieu de régime général. Il n’existe pas à proprement parler de régime général de remboursement des frais de santé mais un système hospitalier, secondé par un réseau de dispensaires (dans les Centres Culturels et Sociaux), où consultations et soins sont gratuits.