vendredi 5 juin 2009

Alorsa et la Guardia Hereje au Coliseo Podestá [à l’affiche]

L’auteur-compositeur-interprète Alorsa et son quatuor de musiciens (guitaristes et percussion), La Guardia Hereje, joueront le 11 juin prochain, à 21h, au teatro Coliseo Podestá (1) de La Plata, le grand théâtre de la capitale provinciale, rue n° 10 à la hauteur du numéro 733, où ils présenteront leur nouveau disque, à paraître très prochainement, 13 canciones para Mandinga, le second après Tangos y otras hierbas dont une version enregistrée en studio est disponible en téléchargement gratuit (voir les deux articles publiés à ce sujet dans Barrio de Tango, le premier, le 26 novembre dernier, dans la série des articles sur la fin d’année et les voeux de quelques artistes, musiciens, poètes et autres académiciens de la Academia Nacional del Tango, et le second le 20 février, quand Alorsa a relancé l’opération pendant la pré-rentrée 2009).


Capture d'écran du site du Coliseo


Mandinga, auquel ce second disque est donc dédié, est un personnage traditionnel des cortèges de Carnaval, il vient tout droit de l’Afrique. Il s’agit d’un personnage qui permettait aux noirs, du temps de l’esclavage, de vivre leurs rites ancestraux sous couvert de déguisements et de fantaisies qui sont le propre des semaines de carnaval. Alorsa fait en effet partie de ces artistes argentins qui revendiquent et l’héritage de la culture noire sur les bords du Río de la Plata et l’héritage régional, voire régionaliste, la culture du terroir, en l’occurrence celui de ce sud de Buenos Aires qui était jusqu’en 1884, année de la fondation de la ville de La Plata, un territoire vierge de la Pampa humeda (la Pampa humide), un pays d’élevage extensif, le pays des gauchos qui étaient de partout et de nulle part, éternels itinérants toujours occupés à veiller sur un bétail paissant en liberté une herbe abondante à perte de vue...

Alorsa vient de passer tout le mois de mai à Buenos Aires, où il parcourut toute la ville du nord au sud et de l’est à l’est pour assurer la promotion de son spectacle du samedi soir au Conventillo de Teodoro (voir mon article sur ce retour à Almagro) et de ses disques. Et il a eu bien raison de se donner tout ce mal parce que le résultat est plutôt réussi. J’ai de mes propres oreilles entendu Clase 70 (Génération 70) sur les ondes de la 2 x 4 un samedi matin de la mi-mai et Carlos Bevilacqua, chroniqueur musique et tango de Página/12, qui assure aussi la rubrique danse et milonga de l’émission podcastable Fractura Expuesta tous les lundis soir sur La Voz de las Madres, lui a consacré un bel article, avec interview s’il vous plaît, dans l’édition du 16 mai dernier de ce quotidien aux pages culturelles particulièrement intéressantes... A lire.

Afin d’écrire cet article, je suis allée, selon mon habitude, consulter le site du théâtre Coliseo et j’ai constaté qu’il ne fait pas apparaître le spectacle de la Guardia Hereje parmi ceux pour lesquels il est possible d’acheter des places par internet. J’en conclus que tout le contingent de places en vente à distance est épuisé. En tout cas, c’est tout le mal que je souhaite à Alorsa, qui est non seulement un excellent musicien mais aussi un ami cher à mon coeur...

Le lendemain du concert de la Guardia Hereje, le Coliseo Podestá accueillera un concert de Luis Alberto Spinetta, un géant du rock argentin, dont ce sera le second récital de la saison à La Plata.

Et puisqu’on parle programmation du Coliseo, c’est là que régulièrement le tout nouvel académicien Alejandro Dolina vient enregistrer, en alternance avec l’auditorium du Bauen, avenida Callao à Buenos Aires, son émission de talk-show sérieux s’abstenir La Venganza será terrible, dont l’entrée est gratuite au Coliseo mais contre un don pour une organisation caritative.

Pour aller plus loin :

Lire l’article original (en espagnol) de Carlos Bevilacqua sur Alorsa, sous le titre Le tango a toujours quelqu’un pour l’écrire.
Vous connecter aux sites de La Guardia Hereje (le lien est dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie inférieure de la Colonne de droite), de l’émission de radio Fractura Expuesta (le lien se trouve dans la rubrique Ecouter, en Colonne de droite), du quotidien de Buenos Aires Página/12 (le lien se trouve dans la rubrique Actu, toujours en partie inférieure de la Colonne de droite).

Les articles concernant le Carnaval se trouvent rassemblés sous le raccourci du même nom dans la rubrique Grands rendez-vous du Tango, dans la partie supérieure de la Colonne de droite.

Visiter le site du Teatro Coliseo Podestá.
Lire les articles sur l’animateur radio Alejandro Dolina sous le lien.
L’accès au best-off audio quotidien et podcastable de La Venganza será terrible se trouve sous forme de lien dans la Colonne de droite, rubrique Ecouter (partie basse, consacrée aux liens externes).
Connaître Luis Alberto Spinetta en allant visiter son site (avec un peu de patience, l’outil est en construction. Vous mettez dans vos favoris et vous essayez régulièrement. Il finira bien par ouvrir). D’ici là, vous pouvez toujours lire la page de son ancien site (laspinetta.com.ar) ou sa biographie en espagnol sur le site rock.com.ar ou sur Wikipedia en espagnol (sans compter les clips you tube que vous trouverez sans mal).

(1) Podestá est le nom d’une grande famille du théâtre argentin de la fin du 19ème siècle et de toute la première partie du 20ème.