Ce dimanche, tout le monde aux urnes ! En Argentine et en Uruguay...
(traduction Denise Anne Clavilier)
En Argentine, les électeurs sont appelés à renouveler le Congrès partout dans le pays. Et les Portègnes ont en plus à voter pour renouveler la moitié de la Legislatura (la chambre représentation de la Ville Autonome de Buenos Aires). Hier, les campagnes électorales se sont arrêtées et le pays observe un temps de réflexion de deux jours avant le scrutin. D’où le dessin de Miguel Rep aujourd’hui dans Página/12 montrant la méditation krishnéenne des urnes qui psalmodient la formule "Aoum Krishna" qu’ont rendu populaire des sectes esotériques pseudo-hindouistes très en vogue en Argentine (1).
Le gouvernement a recommandé aux électeurs de ne pas stationner dans les bureaux de vote et, en cas d’affluence, d’attendre de préférence dehors, pour éviter les risques de contagion de la grippe A, dont l’épidémie se développe vite (les autorités sanitaires estiment que le pic de contagion sera atteint à la mi-juillet, c’est-à-dire au plus fort de l’hiver, et que la courbe redescendra après). Ceci dit, là-bas comme ici, la maladie touche d’abord les enfants et jusqu’à preuve du contraire, les enfants ne votent pas.
En Uruguay (ci-dessus), ce sont les primaires pour désigner les candidats de chaque parti politique à l’élection présidentielle d’octobre. Les observateurs vont porter beaucoup d’attention à ce qui va se passer au Frente Amplio, le parti fédérant toute la gauche uruguayenne et dont est issu l’actuel Président de la République, le toujours très populaire Tabaré Vázquez qui ne peut pas se représenter et a fermement refusé l’année dernière que ses partisans lancent une pétition pour modifier la Constitution, comme le prévoit celle-ci. Il sera bien difficile de lui succéder.
Son parti, le parti socialiste, dont il a démissionné il y a quelques mois pour ne pas interférer dans le choix du candidat, présente l’ancien guerrillero José Mujica à la candidature au nom du Frente Amplio (photo ci-dessous).
Pepe Mujica a de bonnes chances d’emporter ces primaires, car l’homme est lui aussi populaire, comme la photo le montre assez bien...
On verra lundi ce que ça donnera (mais je ne vous donnerai les résultats que mardi au plus tôt, lundi va être une journée trop chargée pour me laisser le temps ne serait-ce que d’ouvrir ce blog).
(1) Il y aurait de la part de Miguel Rep un clin d’oeil calembour au nom des meneurs de la campagne de la majorité que ça ne m’étonnerait pas plus que cela. Le chef de la campagne est en effet le président du Parti justicialiste, Néstor Kirchner (et non pas Krishna mais c’est tentant), l’ancien Président de la République, et la majorité est celle rassemblée sous l’autorité de la Présidente de la République, sa chère et tendre épouse, Cristina (là aussi, Krishna n’est pas bien loin) Fernández de Kirchner.