Comme l'année dernière à la même époque, les membres de la rédaction du magazine culturel Buenos Aires Tango y lo demás (Buenos Aires Tango et tutti quanti) présenteront le nouveau numéro au sous-sol du Gran Café Tortoni, avenida de Mayo, 833, ce sous-sol imprégné de l'histoire culturelle de la capitale argentine, une salle voûtée qui fut le siège social de la Peña del Tortoni (traduisez le club ou le cercle du Tortoni), une association d'artistes et de journalistes qui s'y réunit de 1929 à 1943 sous la présidence du peintre de la Boca, Benito Quinquela Martín, et qui travaillait à dégager une identité culturelle nationale argentine, une salle qui servit aussi de tout premier siège, incroyablement précaire, à la Academia Nacional del Tango, depuis sa fondation en juin 1990 jusqu'à ce que Horacio Ferrer réussisse, en décembre 2001 (1), à faire acheter par l'institution son siège actuel, qui occupe depuis janvier 2002 les premier, deuxième et troisième étages du même immeuble.
Ce sera mercredi 9 décembre, à 19h15. L'entrée est libre et gratuite.
Seront présents pour animer la soirée les 14 poètes publiés dans ce numéro, les chanteurs Cristina de los Angeles et Oscar D'Angelo accompagnés à la guitares par Marisa Pérez Acosta et l'ensemble instrumental El Nacional Tango avec lequel chantera Patricia Daló. Le poète Eugenio Mandrini, grand favori de la revue, lira quelques uns de ses poèmes. La soirée sera présentée par Natalio Etchegaray, membre de la Academia Nacional del Tango.
Le tout est coordonné par Oscar D'Angelo.
Pour aller plus loin :
Visiter la page Myspace du groupe El Nacional Tango (la photo de fond est une photo de la Avenida de Mayo)
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Vous avez le lien vers le site du Gran Café Tortoni dans la Colonne de droite et celui vers le blog du poète Héctor Negro, l'un de membres les plus actifs du comité de rédaction de la revue, à qui vous devez cette annonce.
(1) L'acte notarié a été signé la veille du Corralito, la décision qui bloquait tous les comptes bancaires et entérinait la faillite de l'ensemble du système financier du pays. Le Corralito (l'enfermement, l'enclos) a empêché tous les Argentins de réaliser leurs projets d'investissement et de consommation, notamment les achats immobiliers, et a fait disparaître les économies de tous les particuliers et d'un bon nombre d'institutions, y compris publiques. Horacio Ferrer a encore des sueurs froides à l'idée qu'il s'en est fallu de si peu que toute sa longue recherche d'une vraie adresse emblématique tombe à l'eau...