mercredi 19 novembre 2008

Les Barytons : retour sur images [ici]







Photos prises le 18.11.2008 aux Barytons

Les Barytons, c’est cette agréable pizzeria que j’ai découverte, par hasard (1) il y a quelques semaines, dans le quartier du Centre Culturel Georges Pompidou, plus connu sous le nom de Centre Beaubourg, dans le coeur historique d’un Paris architecturalement et urbanistiquement préservé (à part le Centre lui-même, diront ses détracteurs) et où je viens d’organiser un premier "show" Barrio de Tango, avec, pour et grâce à Mariel Martínez et Alejandro Picciano.

Café Pizza Les Barytons
160 rue Saint Martin, Paris 3ème
Tel : 01 42 77 69 74 (00 33 1 42 77 69 74)
M° Hôtel de Ville, Rambuteau, Les Halles, Etienne Marcel ou Châtelet
Parking Hôtel de Ville ou Saint Eustache

Les Barytons (cf. les articles dans Barrio de Tango) est un restaurant situé à 100 mètres du parvis de Beauboug, dans la rue Saint-Martin (avec un nom pareil, on se croirait en Argentine), une rue si tranquille qu’on pourrait la prendre pour une rue piétonnière le jour et encore plus la nuit. A l’intérieur, un décor sans chichi, qui ne cherche pas l’italianisme artificiel mais qui préfère mettre l’accent sur la musique avec, accrochés aux murs, quelques partitions et plusieurs tableaux évoquant jazzmen et jazz-bands noirs. Ces jours-ci, on pose de jolies appliques très discrètes dans la salle du fond pour un éclairage en douceur. La patronne est toute en sourire, elle a la légendaire gentillesse des orientaux (2), c’est généralement elle qui tient le bar et la caisse à midi et elle veut développer sa clientèle en offrant aux dîneurs de bons concerts en provenance du monde entier (et pas des retransmissions de match sur écran plat : cette dame est cultivée, puisqu’elle parle couramment trois langues, sa langue maternelle, le français et l’anglais, elle est anti-conformiste, prudente et audacieuse à la fois). Le personnel de salle est courtois, mélomane et ne se départit jamais de son calme et de vrais musiciens (à lunettes) s’y dissimulent.
Le cuistot, tout en jovialité méditerranéenne et pas le dernier à s’arrêter pour écouter la musique, vous propose une huitaine de pizzas généreuses entre 9 et 13 €, les unes classiques les autres plus originales, autant de salades, les suggestions du jour inscrites sur l’ardoise (3), une demi-douzaine de vins, surtout français et un peu italiens, servis en bouteille, en demie ou au verre - généreux lui aussi (à 3 €), et une carte de desserts traditionnels (à 5 €) dont la crème brûlée et le tiramisu sans lequel une pizzeria ne serait pas une pizzeria de quartier à Paris... Pizzas et pâtes à emporter si vous voulez, midi et soir.

Si vous allez y déjeuner ou y dîner un de ces jours, dites-leur que c’est de ma part. Je crois que cela leur fera plaisir.

Les Barytons (leer los articulos vinculados al lugar) es una pizzeria sincera y tranquila muy bien ubicada a una media cuadra del Centro cultural Georges Pompidou, llamado también Centre Beaubourg (el nombre del barrio). En una callecita con tanto calma que se puede creer que en esta altura (160) es peatonal la rue Saint Martin (el de Tours aunque sea una tentación tremenda disfrazar este nombre en algo más criollo). Partituras y cuadros evocando varios jazz-bands negros están colgados en la pared. Una dueña muy sonriente que se hace cargo ella misma del servicio del bar y la caja durante el almuerzo, con la amabilidad tan típica de los chinos (se apodare muy pronto la china de París ella). Habla corrientemente el francés y el inglés además de su idioma materno. El personal es muy amable, tiene mucho amor a la música y hasta verdaderos músicos (con anteojos) trabajan en el local. El cocinero, un hombre cordial bien mediterraneo y aficionado a la música, propone una selección de 8 pizzas riquisimas y baratas (con respecto del nivel de vida en Francia), ensaladitas, menú del día (tiza en la pared) (3), vinos franceses y italianos (3 € la copa grande). Entre los postres clásicos bajo este cielo francés hay crème brûlée y tiramisu sin los cuales ninguna pizzeria podría seguir con vida en París. Hay también pizzas y pastas para llevar (almuerzo y cena).

Hier, Mariel Martínez (chant) et Alejandro Picciano (guitare) sont venus y présenter leur disque, De mi barrio (ed. Melopea Discos, Buenos Aires, octobre 2008) et ont remporté un vif succès.
J’en ai été ravie pour eux, ravie pour la patronne et tout le personnel et ravie pour les autres artistes, ceux de mes amis pour lesquels j’espère avoir l’honneur, la chance et le plaisir d’organiser un jour d’autres petits concerts du même style, comme il y en a beaucoup là-bas dans les boliches, bares, pizzerias y confiterías de Buenos Aires, quand ils viendront en tournée sous nos latitudes...

Vendredi prochain, 21 novembre en soirée, Les Barytons accueilleront un trio de musique cubaine.

(1) or "le hasard fait souvent bien les choses", même si, pour signifier la même chose, on dit aussi parfois qu’il "n’existe pas".
Casualidad hace muy bien las cosas. No hay ninguna casualidad.
(2) cet adjectif renvoie ici à l’Asie et non à l’Uruguay, dont les habitants sont charmants eux aussi, (lo obvio). Ce n’est tout de même pas aujourd’hui que je vais dire le contraire !
(3) Hier soir, le plat du jour était un magret de canard à l’orange.
Para describirlo a Alejandro Picciano, guitarrista y concinero (intercambiamos recetas los dos) y a mis queridos amigos de Buenos Aires, Walter Alegre del CCC, Juan Espósito el conductor de Tango City Tour, Vicky de Alposta (los tres también excelentes cocineros) : filete magro de un pato especialmente cebado para hacer el foie gras (que sí, es difícil encontrar lejos de Francia, hasta no tan lejos...). El filete tiene un sabor distinto y fino y una capa de grasa impresionante bajo la piel. Tradicionalmente se cuece sin grasa, directamente en una sartén bien caliente, con la piel en contacto con la sartén y la carne al dar la vuelta, con cortes hondos a cuchillo en la piel para derretir la grasa y se sirve con salsa de naranja, es decir : 25 cl jugo de naranja exprimido, 3 cl cointreau, 15 cl miel, se liga con la grasa del pato (unos ligan con manteca, un poco raro !), sal y pimienta al final. La gastronomía bien francesa, puede servirse durante las fiestas de fin de año con vino tinto un poco tánico como bordeaux. Les Barytons tiene un Saint Emilion que sale bárbaro con este plato.