Sous le titre, En el tango, la base del asunto es la inspiración (dans le tango, le fonds de l’affaire, c’est l’inspiration), le journaliste Carlos Bevilacqua signe aujourd’hui dans le supplément culturel de Página/12 une longue, passionnante et rare interview de deux musiciens de grand talent peu présents dans les médias, le Maestro Horacio Salgán, une légende vivante à lui tout seul, et son fils, le bassiste et désormais aussi pianiste César Salgán, qui a pris la place de son père au sein du Quinteto Real, depuis que le Maître a décidé, en 2003, il y a déjà 6 ans, de ne plus se produire en public.
Il serait difficile et, pour tout dire, il serait même vain de tenter de faire un résumé d’une conversation à bâtons rompu, où qui plus est, les blagues, n’ont pas manqué. Il y a des occasions où il n’y a pas à barguigner : il faut oser s’aventurer dans une langue étrangère. Cette interview offre l’une de ces occasions : allez-y sans crainte. L’espagnol du quotidien n’est pas une langue si éloignée de la nôtre qu’il ne soit pas possible de la comprendre en la lisant à tête reposée...
Pour lire l’interview, cliquez sur ce lien direct vers l’article de Página/12.
Vous pouvez aussi lire, avant ou après, l’entrefilet biographique qui repasse le parcours artistique (73 ans sur scène) d’un Maître qui, à 93 ans, continue à jouer, à étudier le piano ("pour jouer mieux") et à composer ou à faire des arrangements de morceaux à lui ou d’autres compositeurs (en ce moment, Estudiante, de Carlos Gardel) mais chez lui, sans public ni micro et dans l’intimité de son logis. Le dernier disque en public d’Horacio Salgán (avec le guitariste Ubaldo De Lío, avec lequel il forma un duo de légende) est sorti en mai dernier chez Melopea (voir mon article à ce sujet).