Demain, 26 octobre, Buenos Aires fêtera la Fête des Cafés (el Día de los Cafés) avec une opération autour des Bares Notables (les grands bars, les bars historiques de la ville). Le tout sous le signe du tango dont le surmon est le 2 x 4 (prononcez dos por cuatro, en français : deux sur quatre, une allusion au rythme fondamental et caractéristique : deux temps forts, deux temps faible en alternance). Le thème est bien sûr lié à la récente déclaration du Tango comme patrimoine universel de l'humanité par l'UNESCO, sur une demande conjointe des villes de Buenos Aires et de Montevideo.
De 18h à 20h demain (ce qui est considérée comme la tarde, la tardecita, l'après-midi), dans la plupart des Bares Notables de Buenos Aires, les clients pourront commander 4 cafés pour le prix de deux (à condition d'être quatre clients attablés, le but étant de favoriser les réunions amicales dans le cadre de la fête).
La fête a été instituée par une loi votée à la Legislatura de Buenos Aires le 5 octobre 2000 et la date elle-même, du 26 octobre, fait référence à l'installation sur la Avenida de Mayo du célèbre Gran Café Tortoni le 26 octobre 1894 (mais ce Café a été fondé en 1859, à quelques pas de là).
Parmi les établissements qui prendront part à l'opération, à San Telmo, le Café La Poesía, récemment déclaré d'intérêt culturel (voir mon article sur cette déclaration, le 25 septembre dernier), le Tortoni, le 36 Billares, le London City, le Iberia et la Confitería de l'Hôtel Castelar de part et d'autre de l'avenida de Mayo, El Gato Negro et La Girarlda sur l'avenida Corrientes et la Confitería Ideal tout à côté dans la rue Suipacha, la Esquina Homero Manzi sur le carrefour San Juan y Boedo (voir les articles concernant ce café et grand rendez-vous des amateurs de tango, des connaisseurs tard la nuit et des touristes durant le prime-time de la soirée), Clásica y Moderna (autre grand lieu tanguero, à La Recoleta) et La Perla, un café de La Boca, tout à côté du splendide Museo de Bellas Artes de La Boca Benito Quinquela Martín, à deux pas de l'épouvantable attrappe-touristes intitulé Caminito (à fuir comme la peste).