Depuis samedi, la France est entrée dans sa traditionnelle et annuelle Semaine du Goût (du 10 au 18 octobre cette année). Nous fêtons la vingtième édition de cette manifestation qui a pour but de sensibiliser la population et en particulier les jeunes et les enfants à la diversité et à la richesse du patrimoine culturel alimentaire, culinaire et gastronomique du pays.
C’est une manifestation strictement française dont les promoteurs sont le Ministère de l’Education nationale et le Ministère de l’Agriculture (1) et quatre groupements professionnels qui règlementent la vie de leur secteur au niveau national (2) : la Collective du Sucre, le CIV (Centre d’Information des Viandes), le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) (3) et FranceAgriMer (l’établissement national de la filière pêche et aquaculture). La manifestation, même si elle sert la qualité gustative, n'est donc pas dénuée d'une certaine dimension commerciale.
Cette année, la télévision publique s'en mêle : France 3 organise sur son site internet une foire aux recettes ou une bourse aux recettes où tous les téléspectateurs (et internautes) peuvent déposer leurs secrets de chef et de cordon bleu (4).
L’année dernière, j’avais marqué cette Semaine du Goût en publiant dans ces colonnes quelques articles de recettes et de gastronomie de part et d’autre de l’Atlantique. Ma charge de travail cette année ne me permettra pas de sacrifier comme il convient au culte des fourneaux. Je vous renvoie donc à cette série d’articles d’il y a un an (les recettes et les tangos sont éternels) et à l’ensemble de la rubrique que vous trouverez en Colonne de droite sous le raccourci Gastronomie (dans la partie haute de la Colonne).
Ceci dit et pour consoler les amateurs de bonne chère qui passent dans le quartier, depuis le 17 août, je vous prépare quelques articles dont vous me direz des nouvelles et que je publierai en novembre. Plus exactement (à moins que le ciel ne me tombe sur la tête d’ici là), je compte les publier les 8, 10 et 14 novembre. J’avais besoin de dates correspondant à des fêtes à caractère patriotique parce que les plats dont je vous parlerai sont servis lors de ces jours qu’on appelle en Argentine días patrios (là-bas, ils se situent en automne et en hiver : 25 mai, 9 juillet, 17 août). Mais servir ces plats, de ce côté-ci de l’Equateur, un 8 ou un 9 mai, un 14 juillet, un 21 juillet ou un 1er août, ce n’est plus de la gastronomie, c’est un contresens physiologique. J’ai donc choisi le 8 novembre (le lendemain, le 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin pourra, pour une fois, bien faire office de fête nationale dans tous les pays d’Europe et puis ça me permettra de saluer mes lecteurs d’Allemagne), le 10 novembre parce que le lendemain c’est la Commémoration de l’Armistice de 1918 eb France et en Belgique (la Suisse ne le fête pas, l’Allemagne encore moins ! mais que ces deux pays ne se sentent pas exclus pour autant) et le 14 novembre, parce que le 15, c’est le jour où la Belgique fête son Roi (ce qu’on appelait il y a quelques années la fête de la Dynastie et qui est devenu il y a peu la Fête du Roi).
Rendez-vous donc dans un mois, avec un jour d’avance pour vous permettre de faire le courses.
Et bon courage pour trouver certains ingrédients. Vous avez intérêt à vous y prendre tout de suite pour repérer une épicerie fine qui vende aussi des produits sud-américains !
Pour aller plus loin : visiter le site de la Semaine du Goût.
(1) Sous l’actuel gouvernement Fillon, l’intitulé exact de ce ministère est Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, presque comme le tout nouveau Ministère institué à Buenos Aires il y a 10 jours : ce sont les mêmes mots mais dans l’ordre inverse. Lire l’article sur la création du nouveau ministère en Argentine.
(2) Dans tous les pays de l’Union Européenne et en particulier en France, qui est le premier acteur agricole de l’Union, le niveau législatif et réglementaire européen pèse davantage sur la vie économique des entreprises et acteurs du secteur que le niveau national, où la marge de manoeuvre est de plus en plus réduite par la construction de l’Union.
(3) Le secteur laitier français et plus largement européen traverse depuis plusieurs semaines une crise d’une gravité exceptionnelle, qui ressemble beaucoup à la crise que traverse le même secteur en Argentine. Dans l’un et l’autre zone, la crise prend racine dans l’écart qui se creuse entre le prix payé au producteur (une misère) et le prix payé par le consommateur final (une fortune), du fait de la multiplication des intermédiaires de distribution qui se versent au passage de confortables marges bénéficiaires.
(4) En français, on parle de cordon bleu pour désigner une femme qui sait et aime faire la cuisine. Dans le secteur professionnel, les chefs de cuisine féminins tiennent de plus en plus à adopter le même titre que les hommes. Elles sont des chefs. L'expression cordon bleu vient du 19ème siècle où les cuisinières professionnelles étaient essentiellement des domestiques et la cuisinière portait un tablier retenu par un cordon bleu, à l'inverse des filles de service dont le tablier était retenu par un cordon blanc. Les Français emploient maintenant l'expression cordon bleu pour désigner la maîtresse de maison experte en cuisine et non plus sa servante, qui a disparu du paysage social ordinaire.
(2) Dans tous les pays de l’Union Européenne et en particulier en France, qui est le premier acteur agricole de l’Union, le niveau législatif et réglementaire européen pèse davantage sur la vie économique des entreprises et acteurs du secteur que le niveau national, où la marge de manoeuvre est de plus en plus réduite par la construction de l’Union.
(3) Le secteur laitier français et plus largement européen traverse depuis plusieurs semaines une crise d’une gravité exceptionnelle, qui ressemble beaucoup à la crise que traverse le même secteur en Argentine. Dans l’un et l’autre zone, la crise prend racine dans l’écart qui se creuse entre le prix payé au producteur (une misère) et le prix payé par le consommateur final (une fortune), du fait de la multiplication des intermédiaires de distribution qui se versent au passage de confortables marges bénéficiaires.
(4) En français, on parle de cordon bleu pour désigner une femme qui sait et aime faire la cuisine. Dans le secteur professionnel, les chefs de cuisine féminins tiennent de plus en plus à adopter le même titre que les hommes. Elles sont des chefs. L'expression cordon bleu vient du 19ème siècle où les cuisinières professionnelles étaient essentiellement des domestiques et la cuisinière portait un tablier retenu par un cordon bleu, à l'inverse des filles de service dont le tablier était retenu par un cordon blanc. Les Français emploient maintenant l'expression cordon bleu pour désigner la maîtresse de maison experte en cuisine et non plus sa servante, qui a disparu du paysage social ordinaire.