Hier, un ex-gouverneur de la Province de Formosa (tout au nord de l’Argentine), qui avait exercé ces fonctions pendant la Dictature militaire de 1976-1983, a été condamné à 25 ans de prison pour des crimes contre l’humanité commis pendant sa gouvernance. La partie civile avait demandé la perpétuité.
Juan Carlos Colombo, général à la retraite, avait gouverné la Province entre 1976 et 1981.
Les attendus du jugement seront rendus publics le 26 octobre et c’est aussi à ce moment-là que l’on connaître les modalités d’exécution de la peine (ce peut être de la prison ferme, une résidence surveillée, ce qui est très fréquent lorsqu’il s’agit de cacique de la Dictature et ce qui choque systématiquement toutes les associations de défense des droits de l’Homme).
Il était poursuivi pour des faits de privation de liberté illégale et illégitime, d’actes de torture aggravés et répétés et de disparition forcée de personnes constitutive du délit d’homicide. (1)
(1) A noter que dans le vocabulaire judiciaire argentin, l’homicide est qualifié de « delito » alors que dans le droit francophone européen, l’homicide est qualifié de crime. Mais crimen en Argentine, ne doit pas être traduit par crime, mais par meurtre. « El crimen del abogado », ce n’est pas le crime commis par un avocat, mais le meurtre dont un avocat a été victime.