Après la démission de Daniel Pastor (voir mon article récent à ce sujet), Mauricio Macri a nommé à la direction de l'Ecole de Police de Buenos Aires une macriste pure et dure, Virginia Gamba, dont il a pris soin de faire savoir qu'elle aurait reçu un prix Nobel de la Paix.
La gauche de Buenos Aires qui n'a pas l'intention de s'en laisser compter sur les nominations à cette institution qui n'a pas ses faveurs et qui lui paraît un dangereux retour vers l'idéologie qui régnait du temps de la Dictature militaire de 1976-1983 a aussitôt soulevé le lièvre. Un député nouvellement élu à la Legislature pour le parti de Pino Solanas, Proyecto Sur, Rafael Gentili, a révélé que Virginia Gamba revendiquait l'héritage de la Dictature. Après Daniel Pastor qui réclame, en sa qualité de juriste, la prescription des crimes contre l'humanité, la nouvelle nomination fait mauvais effet...
La nouvelle future directrice de l'Ecole de Police aurait écrit sur son site internet, La historia paralela, une critique des procès intentés aux militaires tortionnaires d'il y a trente ans. Le ministre de la Justice du Gouvernement portègne a immédiatement démenti l'existence de l'article incriminé. Mais la gauche politique comme la presse de gauche, dont Página/12 est l'un des fleurons, montent la garde et ne lâcheront pas le morceau de sitôt.
La prochaine Legislatura, avec sa représentation minoritaire du PRO (le parti auquel Macri appartient), promet des cessions agitées.