La chanteuse María Volonté, une artiste à la discographie et à la carrière impressionnantes, se produit tous les jeudis soir depuis début octobre et jusqu’à fin novembre au Jazz Voyeur Club, de l’Hôtel Melia Recoleta Plaza, rue Posadas 1557, à 21h.
La soirée se compose du dîner et du concert. L’entrée s’élève donc à 140 $. Vu le standing du quartier (le plus chic et le plus raffiné de la ville) et le type d’établissement (hôtel 5 étoiles), ce n’est pas du vol. Vous pouvez donc vous y rendre en toute tranquillité. (1)
Pour cette série de concerts qu’elle a intitulée Nueve vidas (9 vies), María Volonté s’accompagne elle-même à la guitare et elle est entourée de Jorge Rabito (basse et guitare), Fabián Miodownik (batterie et percussions) et Kevin Footer (harmonica). Chaque soir, elle a un invité différent.
Pour découvrir cette artiste, il faut visiter son site Internet, bilingue espagnol-anglais et sa page Myspace.
(1) le quartier le plus cher (et le plus arrogant) est en effet un quartier qui n’en était pas un jusqu’au années 1990, celui de Puerto Madero le long des bassins d’amarrage. Des gratte-ciels sans âme, de verre et d’acier, côtoient les vieux docks du port de Buenos Aires, que les urbanistes ont obligés à renier leur histoire portuaire et ouvrière et ont travestis en lofts pour nouveaux riches, en palaces inabordables pour le commun des mortels et en show-rooms de haute couture ou de meubles design hors de prix. Un peu comme ces filles des faubourgs qui, dans les tangos de Homero Manzi, de Celedonio Flores ou de Homero Expósito, délaissent leur mise simple, s’habillent en fausse soie et ambitionnent de s’élever au-dessus de leur condition en se donnant au plus offrant des clients du cabaret qui les aura embauchées. Toujours cette fascination d’une certaine Buenos Aires pour l’argent voyant et la gloire dont elle l’entoure.