mercredi 14 octobre 2009

Initiation au Tango Milonguero à Espace Oxygène à Paris ce samedi [ici]

Affiche diffusée par Gazetta Tango

Ce samedi 17 octobre, Claudia Rosenblatt fait une journée portes ouvertes à l’Espace Oxygène avec deux cours gratuits, de 12h à 13h30 pour les débutants qui veulent s’initier au tango argentin et de 13h à 15h, pour un niveau intermédiaire (réservé aux danseurs qui ont déjà un minimum de 1 an de pratique) (1).

Claudia Rosenblatt enseigne un tango à la porté de tous. La dénomination tango milonguero fait référence à un tango en étreinte fermée (abrazo cerrado). Le terme a été inventé pour les touristes pour distinguer ce type de tango de celui qui se pratique sur scène, beaucoup plus connu du grand public, beaucoup plus spectaculaire (et inaccessible au commun des mortels, à moins de vous astreindre à 6 heures d’entraînement quotidien). A Buenos Aires, vous trouverez l’expression sur le planning de différentes écoles qui recherchent la clientèle étrangère. L’expression normale des Portègnes pour désigner cette pratique chorégraphique est plutôt tango salón (comme pour le Mundial par exemple).

Claudia Rosenblatt est une enseignante dont la gentillesse et la courtoisie sont très appréciées de ses élèves. Argentine, elle parle couramment le français. Elle vit à Paris depuis de nombreuses années, elle est l’une des toutes premières à avoir réintroduit le tango argentin dans la capitale française après la longue coupure qui va du début de la seconde Guerre Mondiale à la fin de la Dictature militaire en Argentine (milieu des années 80). Dans les années 20 et 30, Paris avait été la ville la plus tanguera après Buenos Aires et Montevideo mais la Guerre puis la guerre froide avaient totalement détourné le public parisien, français (et européen en général) d’un genre dont le pays d’origine souffrait d’une réputation politique épouvantable dans nos démocraties bien coiffées et bien parfumées.
Merci donc à Claudia d’avoir été de ceux qui surent rallumer la flamme...
Pour plus d’info, connectez-vous sur le site de Claudia Rosenblatt ou sur le site de la Gazetta Tango.

(1) En général, il faut être très prudent sur les intitulés de niveau, c’est vrai en France et c’est vrai aussi à Buenos Aires. Même la mention, comme ici, d’une durée minimum de pratique antérieure ne veut rien dire de bien concret : tout dépend de votre capacité d’apprendre, du rythme de votre pratique (une fois par mois, ce n’est pas comme deux fois par semaine) et de la technique que vous transmet l’enseignant auprès de qui vous apprenez. Il n’y a qu’un seul niveau dont on puisse savoir à coup sûr ce qu’il veut dire, c’est le niveau débutant. Dès lors qu’il est question de niveau intermédiaire ou avancé, tout dépend beaucoup du professeur (ou des professeurs), de son/leur courage commercial (ce n’est pas facile de dire à un élève qu’il doit s’inscrire dans un niveau inférieur) et de ses/leurs exigences techniques et pédagogiques. J’ai vu à Buenos Aires des élèves européens qui se disaient de niveau avancé et qui ne savaient pas tenir l’axe de leur corps (ce qu’on doit apprendre au cours des deux premières années de cours). J’ai vu aussi à Buenos Aires pendant le Mundial 2009 les épreuves de classification dans cette catégorie et je peux vous assurer que le niveau global était assez faiblard à ce stade-là de la compétition. Et pourtant, c’était le Mundial ! En général, je conseille toujours aux gens de choisir des professeurs exigeants. C’est la meilleure garantie qui puisse exister contre les mauvaises postures qu’un mauvais professeur ne corrigera pas, dont l’élève ne pourra pas prendre conscience et qui vous vaudra tôt ou tard des lombalgies carabinées dues à la conjonction cambrure excessive et torsion des lombaires + hauts talons pour ces dames (sans parler des coups de pied que ces danseurs et danseuses maladroits distribuent aux couples qui les entourent dans les milongas). Deux méthodes pour choisir son prof : vous inscrire systématiquement en débutant (si vous n’en êtes pas un, le professeur doit le voir et vous fera monter de niveau) ou, mais c’est plus dangereux, vous inscrire à un niveau supérieur au vôtre et voir si le professeur a le courage de venir vous le dire. Attention à ne pas passer pour un insupportable vaniteux (une insupportable vaniteuse) aux yeux de ce professeur et à ne pas vous faire mal voir des autres élèves, que votre manque de technique gênera considérablement.