Mauvaise surprise pour les parents d'élèves qui envoient leurs enfants dans des établissements privés sous contrat avec l'Etat dans la Province de Buenos Aires : le gouvernement provincial vient d'autoriser les établissements à augmenter les frais de scolarité sans fixer aucun plafond. Motif : augmentation de la masse salariale puisque les enseignants ont obtenu une revalorisation de leur salaire au début de l'année scolaire.
Résultat : des mensualités qui grimpent de 10% jusqu'à 36 %.
Dans la Capitale même, ces augmentations sont de 10% et elles sont rétroactives au 1er avril (et ce n'est pas une blague).
Clarín, dans son article du 7 mai, donne quelques montants instructifs :
à Pergamino, dans la Province de Buenos Aires, une école confessionnelle catholique fait passer le coût mensuel pour un enfant de 157 $ à 189 $ (+ 20%). Une école maternelle catholique elle aussi de Haedo fait passer la mensualité de 180 $ à 240 $ (+ 33%).
En ce qui concerne les programmes et le calendrier scolaire, les établissements conventionnés dépendent du ministère de l'Education (ce qui passe par le Ministère de l'Education de la Province).
En ce qui concerne les prix praticables, leur autorité de tutelle est le Ministère du Commerce intérieur.
L'enseignement sous contrat de convention avec l'Etat représente en Argentine 73% des élèves du privé.
La présidente d'une association de défense des consommateurs (Centro de Educación al Consumidor, CEC) dénonce le flou artistique entretenu autour de cette question du coût de la scolarité : impossible de savoir si l'augmentation est ou non pratiquée dans les règles parce que la rétroactivité embrouille tout.