Au premier trimestre 2009, la chambre syndicale des notaires à Buenos Aires (Colegio de Escribanos de la Ciudad de Buenos Aires) a enregistré 8 706 signatures d'acte de vente immobilière contre 14 349 au premier trimestre 2008. Soit une chute à période constante d'un peu plus de 39 %.
En mars, cette diminution a été de 21,9% par rapport au mois de mars 2008 (le mois de mars correspond au mois de la rentrée, dans l'hémisphère sud).
Ce qui place les chiffres du mois de mars 2009 juste au-dessus de ceux du mois de mars 2002, la rentrée qui a suivi le Corralito de décembre 2001 (la faillite du système bancaire et monétaire national).
Pourtant la même chambre syndicale constate une augmentation des prix (qui est moins impressionnante qu'elle le serait en Europe, si vous prenez en considération que l'Argentine connaît une inflation de 20% à 25% l'an) : le montant total des ventes était de 946 millions de pesos au 1er trimestre de l'année dernière, il est de 1 065 millions cette année, soit une augmentation de 12,5 %, que les spécialistes attribuent au fait que les propriétaires renoncent à vendre leur bien ou le mettent en location dans l'attente d'un retournement favorable du marché.
Les économistes estiment que plusieurs facteurs ont contribué à cette baisse de l'activité sur le marché immobilier dans la Capitale : le conflit entre le Gouvernement national et le secteur agricole qui a immobilisé toute l'économie du pays pendant près de 4 mois l'année dernière et subsiste encore aujourd'hui, les incertitudes qui prévalent en toute période préélectorale (les élections nationales et locales auront lieu le 28 juin) et la crise financière internationale qui dissuadent les Portègnes de s'endetter en ce moment.