vendredi 15 mai 2009

Gary Burton rend hommage à Astor Piazzolla au Gran Rex [à l’affiche]

Le musicien américain Gary Burton (comme si les Argentins n’étaient pas eux aussi des Américains ; c’est comme ça, c’est le vocabulaire français), Gary Burton donc, en tournée actuellement à Buenos Aires, se produira le mardi 26 mai au Teatro Gran Rex pour un nouveau concert d’hommage en compagnie de plusieurs musiciens ayant appartenu à la dernière formation de Piazzolla.

Une fois n’est pas coutume. Ci-après, je vous traduis intégralement l’entrefilet que le quotidien argentin Página/12 consacre aujourd’hui à l’événement. Ici, la version Web de l’article

El vibrafonista norteamericano Gary Burton, junto con músicos que integraron el último quinteto del recordado Astor Piazzolla, recrearán su música el martes 26 en el Teatro Gran Rex; acompañarán a Burton Pablo Ziegler en piano, Héctor Console en contrabajo y Fernando Suárez Paz en violín, junto a la participación de Ricardo Lew en guitarra y Marcelo Nisinman en bandoneón. La relación entre Gary Burton y Astor Piazzolla comenzó en los sesenta cuando Burton, que integraba la formación de Stan Getz, que estaba de gira por Buenos Aires, acudió a un show del bandoneonista argentino.
Página/12, 15 mai 2009

Le vobraphoniste nord-américain Gary Burton, en compagnie de musiciens qui firent partie du dernier quintette d’Astor Piazzolla, d’heureuse mémoire, recréeront sa musique le mardi 26 au Teatro Gran Rex. Pour accompagner Burton : Pablo Ziegler sera au piano, Héctor Console à la contrebasse et Fernando Suárez Paz au violon. Participeront aussi Ricardo Lew à la guitare et Marcelo Nisinman au bandonéon. Le relation entre Gary Burton et Astor Piazzolla a commencé dans les années 70 quand Burton, qui faisait partie de la formation de San Getz, qui se trouvait en tournée à Buenos Aires, vint assister à un spectacle du bandonéoniste argentin.
Traduction Denise Anne Clavilier



Volvieron a encontrarse a principios de los ’80 en París, cuando Astor concurrió a presenciar un espectáculo que brindaba Burton a dúo con el pianista Chick Corea. A fines del verano del ’86 se encontraron en un emblemático local del barrio de Belgrano, donde el bandoneonista marplatense se estaba presentando con su quinteto. Mientras que el debut de Astor Piazzolla, junto a su quinteto y Gary Burton, fue el 4 de julio de 1986 en el Festival de Jazz de Ravena, Italia, y juntos tocaron en Niza, Pescara, Montreaux y luego Japón. En 1987 editan el álbum The New Tango, que fue grabado en vivo en su presentación en el Festival de Montreaux y presenta siete obras inéditas que el propio Astor compuso especialmente para la inclusión del vibráfono en el quinteto; un año después, Burton edita un disco que tituló Piazzolla Reunión. “Biyuya”, “Tanguedia”, “La muerte del ángel y “Decarísimo” fueron incluidas en la placa y en el 2000, el vibrafonista graba “Libertango” junto a integrantes del Quinteto.
Página/12, 15 mai 2009

Ils se retrouvèrent au début des années 80 à Paris, quand Astor vint assister à un spectacle que donnait Burton en duo avec le pianiste Chick Corea. A la fin de l’été 86, ils se retrouvèrent dans une salle emblématique du quartier de Belgrano (1), où le bandonéoniste né à Mar del Plata se produisait avec son quintette. Cependant, la première de Astor Piazzolla jouant avec son quintette et Gary Burton date du 4 juillet 1986 au Festival de Jazz de Ravenne, en Italie, puis ensemble ils ont joué à Nice, à Pescara, à Montreux (2) et ensuite au Japon. En 1987, ils sortent l’album The New Tango, qui fut enregistré en public lors de leur présentation au Festival de Montreux et qui présente 7 oeuvres inédites que Astor lui-même composa spécialement pour introduire le vibraphone dans le quintette. Un an plus tard, Burton sort un disque qu’il intitula (3) Piazzolla Reunión. Biyuya, Tanguedia, La muerte del ángel et Decarísimo (4) furent inclus dans le disque et en 2000 (5), le vibraphoniste enregistra Libertango avec les membres du Quintette. Traduction Denise Anne Clavilier

Pour ceux que l’histoire, l’oeuvre et le parcours de Piazzolla passionnent et ils sont nombreux, je ne veux pas manquer de vous signaler l’ouvrage récent de Carlos Carrizo, Imagenes de Piazzolla, auquel j’ai déjà consacré deux articles et que vous pouvez vous procurer directement auprès de l’auteur-éditeur en Argentine (Carlos Carrizo parle très bien français) ou sur la boutique en ligne de Zivals, la seule pour le moment à pouvoir commercialiser vers l’étranger ce recueil de photos inédites tirées du trésor d’un expert de la Piazzollie. L’ouvrage est préfacé par Horacio Ferrer.
Lire mon article sur la présentation de Imagenes de Piazzolla à la Academia Nacional del Tango.
Lire mon Retour sur images de cette soirée académique.
Le lien avec la boutique Zivals se trouve dans la rubrique Les Commerçants del Barrio, dans la Colonne de droite, dans la partie basse.


Pour aller plus loin :
Disques et livres : voir tous mes articles à ce sujet en allant soit dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut de l’article, soit dans la Colonne de droite, rubrique Les grandes avenues.
Astor Piazzolla : voir tous mes articles sur cette personnalité-clé dans le bloc Pour chercher ou dans la Colonne de droite, rubrique Vecinos del Barrio, section Toujours là.
Pour apprécier la richesse des pages culturelles de Página/12, cliquez sur le mot-clé dans le bloc Pour chercher et vous aurez accès à tous les articles de Barrio de Tango citant ces pages, ces cahiers, ces dossiers. Lire la note de Página/12 sur le site en cliquant sur le lien.


(1) Belgrano : un quartier du nord de Buenos Aires.
(2) Le journaliste a écrit Montreaux. C’est très compliqué pour un hispanophone de maîtriser nos eu, au, ou, oe, oi et autres fantaisies orthographiques. Et puis la géographie de l’Europe, c’est comme pour nous celle de l’Amérique Latine. Cela manque parfois un peu de précision.
(3) ces ruptures dans la concordance des temps, très rares et très mal vues en Espagne, sont monnaie courante dans le langage argentin et particulièrement dans le parler portègne où elles n’écorchent les oreilles de personne.
(4) un hommage de Piazzolla à Julio Di Caro, le grand et tout premier innovateur du tango à la fin des années 1910. Celui qui marqua la rupture avec la Guardia Vieja et fit naître un autre courant musical appelée La Guardia Nueva.
(5) Astor Piazzolla est mort le 4 juillet 1992.