samedi 19 mars 2011

Premier Plenario 2011 à la Academia Nacional del Tango lundi prochain [à l'affiche]

La Academia Nacional del Tango reprend sa série de séances académiques, le 1er et 3ème lundis de chaque mois, comme tous les ans d'avril à décembre.

Le premier Plenario de l'année aura donc lieu lundi 4 avril 2011 à 19h30, comme d'habitude, dans le Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, au siège de l'institution, Avenida de mayo 833, 1er étage.

Le tango rituel de la soirée sera La Cumparsita, que l'on écoutera dans deux versions très différentes, d'une part celle de Juan D'Arienzo, dans un enregistrement qu'en fit la télévision uruguayenne à Montevideo, et d'autre part, celle de Astor Piazzolla, telle qu'il l'enregistra dans son anthologie discographique La historia del tango (dans une version très personnelle, où le célèbre morceau est à peine reconnaissable, tant et si bien que Piazzolla l'appelait en plaisantant la Cumparzolla).

Au cours de cette soirée, Horacio Ferrer, Président de la Academia Nacional del Tango, remettra à Juan Montero Aroca, Professeur de droit procédural à l'université de Valence et magistrat au Tribunal Supérieur de la Communauté Valencienne, son titre d'Académico Correspondiente à Valence, en Espagne.

A l'issue de cette remise honorifique, le nouvel académicien présentera son ouvrage intitulé La Cumparsita - Vida y Derecho en el Tango más universal (La Cumparsita, Vie et droit dans le tango le plus universel) (1).

L'espace artistique qui clôture traditionnellement ces soirées sera confié au compositeur et pianiste José Colangelo et à la chanteuse Gabriela Rey.

(1) La Cumparsita a une histoire mouvementée avec toute une série de procès intentés par le compositeur uruguayen Gerardo Matos Rodríguez, qui avait tout d'abord vendu sa partition pour une somme dérisoire à un imprimeur et voulu lui reprendre les droits lorsque, sous l'impulsion de Carlos Gardel, le morceau rencontra enfin le succès, ensuite contre Pascual Contursi et Enrique Maroni, qui avaient repris le morceau pour une revue à Buenos Aires et y avaient associé des paroles qui déplaisaient au compositeur. Le tout se régla en 1938 à la SADAIC avec un accord léonin qui laissait à Matos Rodríguez des droits très largement supérieurs à ceux des deux auteurs, qui avaient pourtant permis au morceau de sortir de l'ombre et de devenir le succès mondial qu'il est aujourd'hui.