Alors que Mauricio Macri achève son séjour parisien, où il est venu se montrer au Salon du Livre de Paris, dont Buenos Aires, capitale mondiale du livre 2011, était la première ville invitée d'honneur, Marcos Peña, le Secrétaire du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires présidait récemment une réunion des principaux responsables culturels de la ville pour fixer les derniers détails de La Noche en Vela (La nuit aux chandelles ou la nuit à veiller), une manifestation culturelle de 24 heures consécutives que monte le Ministère de la Culture.
C'est le quotidien irrévocablement de gauche Página/12, qui a des oreilles qui traînent partout semble-t-il, qui révèle ce matin l'étrange conception de la culture et de la sociologie démocratique que possède ce monsieur. En écoutant les directeurs exposer la manière dont va se dérouler la journée, il les a regardés, "sans rire", tient à préciser le journal, et leur a lancé : "Cette affaire, c'est pour des gens normaux, pas pour des pauvres". Et le quotidien commente que les responsables se sont retirés en en ayant perdu leur latin mais qu'aucun d'entre eux n'a cependant osé relever l'absurdité assez révoltante de cette consigne officielle (on croirait entendre la parole d'un Ambassadeur de France en Tunisie, non ?).
Etant donné que les responsables culturels à Buenos Aires sont majoritairement des gens de gauche, peut-être ont-ils été tout simplement assomés par la brutalité du propos et son incroyable cynisme.
Pour lire cette anecdote dans le texte, connectez-vous sur l'entrefilet sur le site de Página/12.