Hier, le tarif réglementé des taxis portègnes de nuit a connu une nouvelle hausse. De 20% cette fois-ci, ce qui met la prise en charge du client (bajada de bandera) à 6,96 $ et chaque segment de course (ficha), soit 200 mètres, coûte désormais 0,69 $. Si enfin vous appelez votre taxi, vous devrez payer un droit de réservation de 3,48 $. Le tout entre 22h et 6h du matin.
Ces tarifs réglementés sont décidés par la Legislatura (voir Trousse lexicale, dans la partie médiane de la Colonne de droite), qui avait voté cette augmentation en novembre dernier.
Hier, le quotidien Página/12 s'est livré à quelques calculs : depuis juin 2003, il y a eu 11 augmentations des prix pour cette profession, ce qui est beaucoup plus que celles qui ont affecté les tarifs des bus et du métro, dont le service, surtout la nuit, est ou inexistant (métro/subte) ou peu fréquent (bus/colectivo).
En comparant les prix de quelques courses, en 2002 et aujourd'hui, le journaliste de Página/12 constate que les prix ont augmenté de 408 % si vous hélez votre taxi dans la rue et de 445 % si vous le réservez par téléphone.
Pourtant l'augmentation générale des prix, telle que l'estime les agences d'évaluation privées (plus alarmiste que l'institut national, INDEC), est de l'ordre de 250 à 300 % pour cette même période 2002-2010.
D'après Página/12, la comparaison des prix entre transports collectifs publics et taxis s'explique par les subventions que le Gouvernement national accordent aux premiers dans la capitale argentine. Or actuellement, dans le cadre de la campagne électorale qui s'amorce, pour les scrutins législatifs, provinciaux et présidentiel qui se tiendront entre juin et octobre, un bon nombre de caciques de la droite libérale réclame la cessation des subventions publiques aux transports en commun. Página/12 se situe de l'autre côté de l'échiquier politique et fait feu de tout bois dans la bataille des idées qui s'est engagée depuis la fin du printemps, avant les grandes vacances qui se sont terminées au début de cette semaine.
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Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 du 1er mars 2011.